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Actualités - CHRONOLOGIE

Cent bougies pour le plus vieux médaillé olympique

La communauté olympique a entouré jeudi son plus vieux champion, le gymnaste slovène Leon Stukelj, qui fêtait ses 100 ans, 74 ans après sa première médaille d’or aux Jeux de Paris. Le président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch, est venu lui rendre hommage dans sa ville natale de Novo Mesto, dans l’est de la petite République ex-yougoslave. Des grands noms de la gymnastique, l’Italien Yuri Cecchi, l’Allemand Valerij Belenkij et la Roumaine Simona Amanar, ont eux aussi fait le voyage et devaient participer à une soirée de gala en l’honneur du centenaire. Le pas alerte, l’œil bleu et le cheveu fin, Leon Stukelj, vêtu d’un costume bleu marine élégant, a accueilli dans la matinée M. Samaranch, 78 ans, grippé, au château d’Otocec, près de Novo Mesto, où les deux hommes ont échangé leurs souvenirs. M. Stukelj avait l’air ravi par l’intérêt médiatique qu’il a suscité lorsqu’il est arrivé dans ce château à bord d’une voiture de luxe, offerte pour son anniversaire. Ce sportif aime raconter qu’il a l’habitude de se déplacer en bus ou bien en tramway. Exposition «Je suis très heureux de cette fête pour mon anniversaire, et je suis très heureux de revoir M. Samaranch, mais ce qui m’ennuie un peu c’est qu’avec tous ces préparatifs, je n’ai plus vraiment le temps de lire la presse ni mes livres de philosophie», a déclaré M. Stukelj à la télévision slovène. Plusieurs centaines d’habitants s’étaient réunis auparavant à l’ouverture d’une exposition dans un musée de Novo Mesto, consacrée aux exploits sportifs de M. Stukelj, dont ses nombreuses médailles. Le champion olympique suisse d’origine chinoise Li Donghua, médaille d’or au cheval d’arçons aux Jeux d’Atlanta en 1996, y montrait un intérêt particulier pour les timbres à l’effigie de M. Stukelj, mis en circulation par la poste slovène à cette occasion. Né à Novo Mesto il y a cent ans, Leon Stukelj se découvre à l’adolescence une passion pour la gymnastique, et s’inscrit dans une association locale de sportifs amateurs, Sokols. En 1924, quelques mois après avoir décroché son diplôme en droit, Stukelj est récompensé aux Jeux olympiques de Paris de deux médailles d’or à la barre fixe et au concours général. Il rêve de Sydney Aux Jeux d’Amsterdam en 1928, il gagne la médaille d’or aux anneaux et la médaille de bronze au concours général. Il croise le regard d’Adolf Hitler en 1936 aux Jeux de Berlin, où il est médaillé d’argent. Après la Seconde Guerre mondiale, il purge une peine d’un mois de prison et ne peut travailler durant deux ans, à cause de ses convictions anticommunistes. Témoin de l’évolution de la compétition olympique durant ce siècle, M. Stukelj aura également assisté à la fin de la monarchie austro-hongroise, celle de la Yougoslavie titiste, et aura vécu l’indépendance de son pays en 1990. Le champion abandonne la compétition à l’âge de 38 ans pour se consacrer à sa carrière professionnelle de juge, puis d’avocat. Il prend sa retraite à l’âge de 63 ans et écrit plusieurs livres sur la gymnastique. M. Stukelj continue ses exercices et ses promenades quotidiennes. Ses secrets de longévité sont simples : faire du sport, ne pas fumer, et boire un verre de vin par semaine. Il est marié depuis 65 ans à Lidija. Leon Stukelj avait été invité d’honneur aux Jeux d’Atlanta. Il confie maintenant que son rêve est d’assister à ceux de Sydney en l’an 2000.
La communauté olympique a entouré jeudi son plus vieux champion, le gymnaste slovène Leon Stukelj, qui fêtait ses 100 ans, 74 ans après sa première médaille d’or aux Jeux de Paris. Le président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch, est venu lui rendre hommage dans sa ville natale de Novo Mesto, dans l’est de la petite République ex-yougoslave. Des grands noms de la gymnastique, l’Italien Yuri Cecchi, l’Allemand Valerij Belenkij et la Roumaine Simona Amanar, ont eux aussi fait le voyage et devaient participer à une soirée de gala en l’honneur du centenaire. Le pas alerte, l’œil bleu et le cheveu fin, Leon Stukelj, vêtu d’un costume bleu marine élégant, a accueilli dans la matinée M. Samaranch, 78 ans, grippé, au château d’Otocec, près de Novo Mesto, où les deux hommes ont...