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Actualités - DISCOURS

Espagne - Cuba Madrid appelle à l'ouverture de l'île

En visite à La Havane, le chef de la diplomatie espagnole, Abel Matutes, a lancé un appel à la «transformation» de Cuba tout en soulignant que cette évolution ne devait pas être imposée de l’extérieur mais se fonder sur des solutions internes. «Le monde a changé dans sa relation avec Cuba, et Cuba devrait changer de même», a dit le ministre espagnol lors d’un discours prononcé en présence de Fidel Castro à l’Université de La Havane. «C’est aux Cubains qu’il revient de trouver les solutions, sans impositions extérieures, sans embargos ni pressions de l’étranger», a-t-il ajouté. L’Espagne, en dépit des critiques du gouvernement de Jose Maria Aznar à l’encontre du système cubain de parti unique, est devenue le principal partenaire commercial et d’investissement de l’île communiste. Et la politique d’engagement constructif poursuivie par Madrid tranche avec la politique d’isolement que mènent les États-Unis. «Nous savons tous», a poursuivi Matutes, que ces mesures externes, comme l’embargo économique imposé par Washington en vigueur depuis 1961, «sont nocives et ne parviennent pas à atteindre les objectifs qu’elles poursuivent prétendument». Le ministre espagnol des Affaires étrangères, dont la visite de quatre jours scelle la normalisation des relations entre Madrid et La Havane, est néanmoins revenu à plusieurs reprises sur la nécessité d’un changement à Cuba au fil d’un discours savamment dosé, évitant toute recommandation. «Le monde a énormément changé au cours des dernières décennies et il n’est plus possible de rester ancré dans une réalité et dans un contexte international qui ont disparu», a-t-il dit. Reprenant à son compte les paroles de Jean-Paul II lors de la visite historique du souverain pontife en janvier dernier : «Puisse Cuba s’ouvrir au monde et puisse le monde s’ouvrir à Cuba», Matutes a dit espérer que les Cubains trouveraient «la manière d’introduire des changements qui, effectivement, ouvriront Cuba au monde et ouvriront le monde à Cuba». Lorsque les «mesures de transformation appropriées» auront été prises, a-t-il ajouté, les Cubains connaîtront la richesse et la prospérité. Sanglé dans son uniforme, Fidel Castro a attentivement écouté le discours prononcé par son hôte et déclaré ensuite aux journalistes que «tout [était] bon» dans les relations actuelles entre l’Espagne et Cuba. Abel Matutes a pourtant reçu avant son départ pour Cuba une liste de vingt prisonniers politiques remise par Amnesty International. Le sujet n’a pas encore été abordé en public.
En visite à La Havane, le chef de la diplomatie espagnole, Abel Matutes, a lancé un appel à la «transformation» de Cuba tout en soulignant que cette évolution ne devait pas être imposée de l’extérieur mais se fonder sur des solutions internes. «Le monde a changé dans sa relation avec Cuba, et Cuba devrait changer de même», a dit le ministre espagnol lors d’un discours prononcé en présence de Fidel Castro à l’Université de La Havane. «C’est aux Cubains qu’il revient de trouver les solutions, sans impositions extérieures, sans embargos ni pressions de l’étranger», a-t-il ajouté. L’Espagne, en dépit des critiques du gouvernement de Jose Maria Aznar à l’encontre du système cubain de parti unique, est devenue le principal partenaire commercial et d’investissement de l’île communiste. Et la...