La Maison-Blanche continue à soutenir fortement M. Annan qui a remplacé le 1er janvier l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali, par la voix notamment de son représentant à l’ONU, Bill Richardson.
«Mon point de vue est que la lune de miel est encore bien vivante. Il s’est imposé comme un excellent réformiste et comme un acteur tenace dans la recherche de la paix», a déclaré l’ambassadeur américain.
M. Richardson est particulièrement élogieux à l’endroit de M. Annan pour avoir su conquérir le Congrès américain dominé par les républicains et pour son aide dans l’opération de séduction des parlementaires américains à qui appartient la décision de rembourser l’ONU de la dette d’un milliard de dollars contractée par Washington.
«Si le Congrès paie, une grande partie du crédit en reviendra à Kofi Annan», a estimé M. Richardson.
M. Annan, 59 ans, est resté sur la défensive depuis sa prise de fonction, en raison précisément de ce soutien parfois encombrant des Etats-Unis. Il s’est efforcé depuis d’affirmer son indépendance pour ne pas apparaître comme la «voix de son maître» américain.
M. Annan souffre toujours d’être d’abord perçu comme le candidat des Etats-Unis à la succession de M. Boutros-Ghali, objet l’an dernier d’un veto catégorique de Washington.
La décision de M. Annan de se rendre auprès du Congrès pour plaider la cause de l’ONU et obtenir le remboursement de la dette américaine a provoqué quelques grincements de dents au siège de l’ONU où certains diplomates ont jugé que ce remboursement n’avait pas à être négocié puisqu’il s’agissait d’une obligation fixée par traité.
Beaucoup ont également critiqué la décision de M. Annan d’informer en priorité le secrétaire d’Etat Madeleine Albright, ex-ambassadeur américain à l’ONU, de ses propositions de réforme avant les 184 autres Etats membres de l’ONU.
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