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Actualités - CHRONOLOGIE

L'idée d'un sommet Arafat-Netanyahu fait son chemin à Washington

WASHINGTON, 3 Avril (AFP). — L’idée d’un sommet israélo-palestinien sous l’égide des Etats-Unis pour sortir le processus de paix de l’ornière est dans l’air, mais sa réalisation était conditionnée à l’entretien de lundi prochain entre Bill Clinton et Benjamin Netanyahu.
La Maison-Blanche a officiellement annoncé que le premier ministre israélien, attendu dimanche soir à Washington, rencontrerait lundi en fin de matinée le président Clinton pour discuter des moyens de relancer les négociations israélo-palestiniennes.
Selon le porte-parole de M. Clinton, Michael McCurry, le gouvernement américain examine «un certain nombre d’idées» pour y parvenir. Mais il a refusé de les dévoiler.
L’une d’entre elles porte apparemment sur un sommet à trois auquel participeraient M. Clinton, M. Netanyahu et le leader palestinien Yasser Arafat, à en croire le porte-parole du président de l’Autorité palestinienne, Marouane Kanafani.
M. McCurry et un porte-parole de M. Netanyahu ont écarté l’idée qu’un tel sommet ait lieu lundi, à l’occasion de la venue à Washington du chef du gouvernement israélien.
Mais la Maison-Blanche n’a pas nié qu’une telle hypothèse figurait parmi les options actuellement à l’étude pour «amener les parties à renouer le dialogue».
Ce dialogue se trouve dans une impasse totale depuis la mise en chantier, le 18 mars, d’une colonie de peuplement juive dans la partie arabe de Jérusalem annexée en 1967, un geste que les Palestiniens considèrent comme un fait accompli préjugeant du résultat des négociations sur le statut final des territoires palestiniens.
Le début des travaux a provoqué la colère du monde arabe et déclenché une flambée de violence dans les territoires qui a déjà fait neuf morts et donné lieu à trois attentats-suicide anti-israéliens de la part de kamikazes palestiniens. Deux de ces attentats ont échoué.

Accord sur un point

L’entrevue Clinton-Netanyahu de lundi portera d’abord sur la construction du quartier juif de Har Homa (Jabal Abou Ghneim en arabe) à Jérusalem-Est, que les Etats-Unis ont désapprouvée.
Il est toutefois douteux que le président américain puisse convaincre lundi le chef du gouvernement israélien de stopper ce projet.
Prenant les devants, M. Netanyahu, qui n’a visiblement accepté l’invitation de M. Clinton que contraint et forcé, a, en effet, averti qu’un arrêt des travaux était exclu.
Il compte, au contraire, profiter de l’entrevue pour défendre l’idée d’une accélération des négociations sur le statut final des territoires afin de les conclure en six mois au lieu de deux ans.
Mais il semble difficile que M. Clinton appuie lundi cette idée — que les Palestiniens n’ont pas encore acceptée — si M. Netanyahu ne fait pas la moindre concession.
L’accord entre les deux hommes sera cependant total sur un point: la nécessité pour M. Arafat de lutter sans relâche contre le terrorisme, par des actes et pas seulement par des promesses, que M. Clinton a lui-même rappelée mardi lors de son entrevue avec le roi Hussein de Jordanie.
La tâche du président américain s’annonce en tout cas délicate. Faire pression sur un gouvernement israélien n’a, en effet, jamais été politiquement facile pour un président américain, surtout pour M. Clinton, qui s’y est jusqu’à maintenant toujours refusé.
Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordechaï a d’ailleurs averti à New York que les pressions sur Israël iraient à l’encontre du but recherché en créant «un blocage du processus de paix». M. Mordechaï se trouve jeudi et vendredi à Washington pour des entretiens avec son homologue américain William Cohen et avec le secrétaire d’Etat Madeleine Albright.
Mais renoncer à élever la voix exposerait M. Clinton à des critiques croissantes aux Etats-Unis, comme en atteste la sévère attaque lancée mercredi contre la politique américaine par James Baker qui, en tant que secrétaire d’Etat du président républicain George Bush, fut le grand artisan du lancement du processus de paix en octobre 1991 à Madrid.
M. Baker s’est dit «déçu» par la décision de M. Clinton d’utiliser à deux reprises le mois dernier le droit de veto des Etats-Unis au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU pour bloquer des projets de résolution condamnant la construction du quartier de Har Homa.
Pour sa part, le souverain jordanien avait souhaité mardi, dans une critique implicite de l’attitude de la Maison-Blanche vis-à-vis d’Israël, «une politique plus active» de la part de Washington.
WASHINGTON, 3 Avril (AFP). — L’idée d’un sommet israélo-palestinien sous l’égide des Etats-Unis pour sortir le processus de paix de l’ornière est dans l’air, mais sa réalisation était conditionnée à l’entretien de lundi prochain entre Bill Clinton et Benjamin Netanyahu.La Maison-Blanche a officiellement annoncé que le premier ministre israélien, attendu dimanche soir à...