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Actualités - CHRONOLOGIE

Manifestation monstre contre le chômage à Rome

ROME, 23 Mars, (Reuter). — Des dizaines de milliers d’Italiens ont manifesté samedi dans les rues de Rome pour réclamer du gouvernement une action vigoureuse et concertée pour réduire l’armée des chômeurs italiens.
Trois imposantes colonnes de manifestants ont pratiquement paralysé toute circulation dans la ville éternelle en convergeant vers l’immense place qui s’étend devant la cathédrale Saint Jean où les dirigeants des trois centrales syndicales italiennes se sont adressés à la foule.
«Un pays n’est civilisé que s’il en mesure d’offrir du travail à ses jeunes et de protéger les faibles», a déclaré Sergio Cofferati, patron de la principale centrale, la CGIL.
Les derniers chiffres, qui remontent à octobre dernier, montrent que 12,2% de la population active de la péninsule étaient au chômage. Mais les différences régionales sont considérables. Le taux de chômage dans le Sud est de 21%, alors qu’il n’est que de 7,1% dans les provinces du Nord.
Il frappe dans l’ensemble du pays près de 35% des jeunes.
Le gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi a introduit une série de mesures visant à stimuler l’emploi, notamment dans le Sud.
Parmi les initiatives approuvées par le gouvernement et immédiatement entrées en vigueur par décret figure une allocation spéciale de 12.000 milliards de lires (7,1 milliards de dollars) en vue de la création d’emplois, surtout dans le Sud.
Le gouvernement a également approuvé de nouvelles réglementations en vue de mettre sur les rails des grands projets de travaux publics, secteur particulièrement touché depuis les grandes enquêtes de corruption de «mains propres» au début des années 1990.

Pacte pour l’emploi

Si les centrales syndicales se sont félicitées de l’adoption du décret, elles ont néanmoins jugé qu’il n’allait pas assez loin.
«Le gouvernement s’est finalement décidé à agir, grâce à notre manifestation. Mais cette initiative est encore loin de porter ses fruits», a souligné Sergio D’Antoni, patron de la deuxième confédération syndicale italienne.
Plus de 2.000 trains et autocars spéciaux ont été mobilisés pour acheminer la foule des manifestations à Rome en provenance de toutes les régions de la péninsule.
Une marée de drapeaux syndicaux rouges, verts et blancs ont littéralement recouvert les cortèges où l’unique slogan clamé par des milliers de voix était «Travail! Travail!»
Romano Prodi avait fait de la lutte contre le chômage sa priorité en arrivant au pouvoir il y a 10 mois, mais les syndicats jugent que depuis il a traîné les pieds et n’a qu’imparfaitement appliqué le «pacte pour l’emploi» conclu en septembre dernier entre syndicats et patronat.
Ce pacte prévoit la réduction des heures de travail hebdomadaires, des incitations pour ceux désireux de lancer leur propre entreprise et des réductions fiscales en faveur de la recherche.
Massimo d’Alema, chef du Parti démocratique de la gauche, la principale formation de la coalition gouvernementale, s’est joint à la manifestation de samedi, en soulignant qu’il ne s’agissait nullement d’une manifestation antigouvernementale.
«Cette marche est un genre de stimulant, une demande d’engagement pour que l’accent soit mis sur la bataille pour l’emploi, tout particulièrement dans le Sud», a-t-il rappelé dans une lettre publiée dans les colonnes du journal d’Il Messagero.
ROME, 23 Mars, (Reuter). — Des dizaines de milliers d’Italiens ont manifesté samedi dans les rues de Rome pour réclamer du gouvernement une action vigoureuse et concertée pour réduire l’armée des chômeurs italiens.Trois imposantes colonnes de manifestants ont pratiquement paralysé toute circulation dans la ville éternelle en convergeant vers l’immense place qui s’étend devant...