Vainqueur de la Coupe Davis en décembre, pour la deuxième fois en cinq ans en tant que capitaine, l’ancien numéro un tricolore prend cette fois en mains les destinées de l’équipe féminine, demi-finaliste de la coupe de la Fédération ces trois dernières années.
«Ce sont les joueuses qui m’ont demandé de venir et l’objectif est de gagner», rappelait Yannick Noah après sa première prise de contact avec l’équipe.
«Gagner, c’est dur, mais nous avons une belle équipe, qui a les moyens d’atteindre cet objectif».
Effectivement, et bien que privée de Julie Halard-Decugis, blessée, l’équipe de France, emmenée par Mary Pierce, 12e mondiale et finaliste des récents Internationaux d’Australie, affiche des arguments.
La formation qui est partie pour Tokyo peut compter sur Nathalie Tauziat, 21e à la WTA, membre depuis dix ans de cette équipe et indispensable pilier du double tricolore, mais aussi sur Sandrine Testud (33e), Anne-Gaëlle Sidot (37e) et Alexandra Fusai (62e).
Le seul regret de cette équipe, qui dispose d’un encadrement similaire à l’équipe de Coupe Davis, est de ne pas avoir pu se rassembler avant dimanche dernier.
Pas un nouveau monde
Le premier tour de coupe Davis qui a vu l’élimination des Français en Australie le 7 février, les engagements des joueuses dans les tournois du circuit n’ont pas permis de mettre sur pied le stage de préparation que souhaitait Cap’tain Yann.
La première véritable prise de contact avec l’ensemble de l’équipe — capitaine, joueuses et encadrement —, n’a pu avoir lieu que le 13 février.
«Le but de cette réunion était de savoir comment nous allions travailler ensemble, d’apprendre à se connaître, d’évoquer le fonctionnement de cette équipe, de dresser un état des lieux et parler d’avenir. C’était joyeux, sympa, léger», a expliqué Noah.
Tout auréolé de ses réussites avec les garçons, l’ancien vainqueur de Roland-Garros découvre une autre équipe.
«Jusqu’alors, je suivais très peu le tennis féminin. Mais je n’ai pas l’impression d’arriver dans un nouveau monde, seulement dans une nouvelle équipe. Les filles sont très pros et je me sens à l’aise dans un monde qui n’est pas différent de celui du tennis masculin, où les préoccupations sont les mêmes», dit-il.
Le capitaine et ses troupes sont au pied du mur japonais. Samedi et dimanche, à l’Ariake Coliseum de Tokyo, les Françaises sauront si l’effet Noah fonctionne avec elles face à l’équipe japonaise composée de Ai Sugiyama, Naoko Sawamatsu, Naoko Kijimuta et Nana Miyagi.
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