L’organisation, la «Sekigun» en japonais, entend porter la révolution populaire partout dans le monde. Elle a été particulièrement active dans les années soixante-dix et quatre-vingt aux côtés des mouvements palestiniens dont le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
Dirigée par une femme de 56 ans, Fusako Shigenobu, basée dans la Békaa où elle aurait rassemblé jusqu’à une quarantaine de membres actifs, l’Armée rouge ne s’est plus illustrée par des actions sanglantes depuis plusieurs années.
Elle s’était donnée comme objectif de rassembler les organisations d’extrême gauche et anarchistes à travers le monde pour l’élimination des systèmes «impérialistes», dont celui du Japon.
Au début des années soixante-dix, l’organisation s’installe au Liban, où elle prend son nom définitif, l’Armée rouge japonaise.
C’est un commando de l’Armée rouge japonaise qui, pour le compte du Front populaire de libération de la Palestine — Commandement général (FPLP-GC), lance une attaque le 30 mai 1972 à la mitraillette et à la grenade à l’aéroport de Lod à Tel-Aviv, faisant 26 morts et 80 blessés.
Kozo Okamoto, 49 ans, qui ferait partie des personnes arrêtées au Liban, était l’un des dirigeants clefs de l’organisation. Coauteur de l’attentat de Tel-Aviv, il est condamné à la prison à perpétuité en Israël en juillet 1972.
En mai 1985, le Japon assiste à sa libération lors d’un échange d’otages entre Israël et les Palestiniens. Il se réfugie alors en Libye.
L’une des dernières actions de l’Armée rouge japonaise remonte à 1977 lorsqu’un DC-8 japonais est détourné d’abord sur Dacca, puis sur Alger. Le gouvernement de Tokyo doit libérer six prisonniers et verser une caution de 600 millions de dollars en échange de la libération par le commando des 151 passagers et membres d’équipage.
Selon certains médias japonais, l’Armée rouge aurait récemment dirigé ses efforts vers l’Amérique latine après avoir échoué dans ses tentatives pour prendre pied en Asie du Sud-Est à la fin des années quatre-vingt.
Toutefois, en dépit des rumeurs diffusées par les médias nippons, on n’a pu établir aucun lien formel entre l’organisation et la prise d’otages à la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima par un commando du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru.
(AFP)
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