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Actualités - CHRONOLOGIE

Violences avant le retour sous l'autorité de Zagreb

ZAGREB, 4 Février (AFP). — Par de nouvelles violences, parfois meurtrières, en Slavonie orientale, les Serbes marquent leur réticence à vivre sous l’autorité de Zagreb, qui va entamer avec le soutien de l’ONU la dernière phase du retour de la province rebelle sous son contrôle.
Dernier lambeau sur la carte des anciennes conquêtes territoriales serbes en Croatie lors de la guerre en 1991, cette région adossée à la Serbie, qui n’est plus qu’un vaste amas de ruines, a été placée en janvier 1996 sous l’Administration transitoire de l’ONU en Slavonie orientale (ATNUSO). Elle doit revenir sous l’autorité croate avant janvier 1998.
La dernière ligne droite du processus politique de réintégration pacifique de la Slavonie orientale sous l’aile croate, amorcé en novembre 1995, doit passer par la tenue d’élections locales. Ce scrutin, redouté par les Serbes car il anéantit leurs revendications autonomistes dans cette région, doit se dérouler le 16 mars comme dans le reste de la Croatie.
Le meurtre, vendredi, d’un caporal belge de 23 ans servant dans les rangs de l’ONU par un jeune serbe, à quelques mètres du Q.G. des Nations Unies à Vukovar, principale ville de Slavonie orientale, suivi par une série d’attentats à l’explosif contre des objectifs croates, constituent les plus graves incidents depuis l’arrivée de l’ATNUSO dans cette région.
Ils se sont produits au moment où le Conseil de Sécurité de l’ONU donnait son accord aux propositions du gouvernement croate pour la tenue des élections locales le 16 mars dans cette région.

Un message ferme

L’ONU, qui a attribué ces incidents à des extrémistes serbes, n’en a pas moins saisi l’occasion pour lancer un message ferme à la population serbe.
«Cela n’arrêtera pas le processus de réintégration pacifique de la Slavonie orientale», a déclaré le porte-parole de l’ONU à Vukovar, l’Américain Philip Arnold, après l’annonce du meurtre du caporal belge.
Cet incident, qui démontre une nouvelle fois à quel point les soldats de l’ONU ont été et demeurent des cibles faciles pour les ex-belligérants, souligne également les problèmes de choix auxquels sont actuellement confrontés les Serbes eux-mêmes.
«Nous assistons actuellement à une véritable turbulence d’inquiétudes parmi les Serbes. Ils sont désormais confrontés à un choix important, à savoir soit ils participent aux élections démocratiques, soit ils poursuivent leur actions terroristes et (entament) un exode massif», a déclaré l’un des principaux négociateurs croates avec les Serbes de cette région, Ivica Vrkic, cité par la presse croate.
Plus de 15.000 Serbes, selon des estimations de l’ONU, ont récemment quitté la Slavonie orientale, qui compte une population de plus de 130.000 personnes.
La Slavonie orientale a pour le moment un seul fondement qui est l’homogénéité ethnique, résultat des campagnes de nettoyage ethnique serbe. La province est privée de véritables ressources économiques.
ZAGREB, 4 Février (AFP). — Par de nouvelles violences, parfois meurtrières, en Slavonie orientale, les Serbes marquent leur réticence à vivre sous l’autorité de Zagreb, qui va entamer avec le soutien de l’ONU la dernière phase du retour de la province rebelle sous son contrôle.Dernier lambeau sur la carte des anciennes conquêtes territoriales serbes en Croatie lors de la guerre en...