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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël compte engranger les dividendes économiques de l'accord

JERUSALEM, 17 Janvier (AFP). — Israël espère attirer de nouveau les investisseurs et les touristes étrangers tout en relançant ses relations commerciales avec les pays arabes, à la suite du redéploiement de ses troupes vendredi à Hébron. La bourse de Tel-Aviv a largement anticipé une relance du processus de paix, qui était gelé depuis l’arrivée au pouvoir du chef de la droite nationaliste Benjamin Netanyahu en juin dernier.
L’indice Michtanim des principales valeurs a ainsi grimpé de 13% depuis le début de l’année. Le volume des transactions, après un passage à vide l’an dernier, a augmenté de 80% en janvier par rapport à décembre.
Les investisseurs étrangers, qui contrôlent environ 10% du marché, étaient restés sur le banc de touche ces derniers mois, en raison des tensions politiques. Ils ont repris leurs achats de valeurs vedettes comme la Bansue Hapoalim, la firme alimentaire Ossem ou le groupe industriel Koor, affirme un courtier spécialisé à Tel-Aviv.
L’Etat hébreu a également levé jeudi avec succès à New York un emprunt de 750 millions de dollars bénéficiant des garanties bancaires du Trésor américain.
Optimiste, le gouverneur de la Banque d’Israël Yaakov Frenkel a estimé que l’accord sur Hébron, le premier conclu entre la droite nationaliste et l’OLP, va donner un coup de fouet aux investissements étrangers et enrayer la baisse du nombre de touristes (— 6% l’an dernier).
«Les hommes d’affaires et les touristes n’aiment ni les risques, ni l’incertitude. Pour eux, l’accord sur Hébron ne peut avoir qu’un effet positif», a estimé M. Frenkel.

Investissement massif
depuis 1995

Le directeur général de l’Association des industriels Yoram Blizovsky prévoit que les projets communs gelés depuis l’année dernière avec les pays arabes «vont pouvoir désormais avancer». Qatar, Oman et le Maroc avaient réduit au minimum leurs rapports commerciaux avec Israël après la victoire électorale de M. Netanyahu.
Les médias israéliens ont même évoqué ces dernières semaines le spectre d’une reprise du boycottage arabe, levé de fait en 1994 après le début de l’autonomie palestinienne.
Une telle décision porterait un rude coup à l’économie israélienne. Les multinationales, qui ne redoutent plus de représailles commerciales, ont massivement investi en Israël depuis 1995. Les agences internationales qui évaluent le facteur risque telles que Standard and Poor’s ou Moody’s ont relevé ces dernières années la notation d’Israël, prenant acte de la paix.
Les patrons israéliens misent sur un coup de fouet des échanges avec les Palestiniens qui pourrait suivre l’accord de Hébron. «Les territoires palestiniens autonomes représentent l’un des principaux marchés d’exportation d’Israël, qui y a vendu en 1996 pour 2 milliards USD, soit six fois plus qu’en Egypte», souligne M. Blizovsky.
L’accord de Hébron prévoit notamment qu’Israéliens et Palestiniens tenteront d’améliorer leurs relations commerciales. Mais cet objectif ne peut être atteint que si le bouclage à répétition imposé par Israël est sérieusement assoupli. En effet, ce blocus a asphyxié l’économie des territoires, fait exploser le chômage et provoqué une chute de 39% en quatre ans du revenu des habitants de Cisjordanie et de la bande de Gaza, selon un récent rapport de l’ONU.
JERUSALEM, 17 Janvier (AFP). — Israël espère attirer de nouveau les investisseurs et les touristes étrangers tout en relançant ses relations commerciales avec les pays arabes, à la suite du redéploiement de ses troupes vendredi à Hébron. La bourse de Tel-Aviv a largement anticipé une relance du processus de paix, qui était gelé depuis l’arrivée au pouvoir du chef de la droite...