«L’explosion a été probablement commanditée par Ankara, en représailles aux attentats perpétrés en Turquie par l’organisation kurde PKK qui a son siège à Damas», écrit dans un éditorial le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Zeev Shiff.
La Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est une organisation séparatiste kurde de Turquie qui a notamment des bases d’entraînement dans des régions du Liban sous contrôle syrien.
L’attentat de Damas a été précédé, souligne M. Shiff, de «mises en gardes réciproques, au Liban et en Turquie, qui n’ont pas fait de victimes». Pour appuyer ses dires, le commentateur militaire relève qu’aussitôt après l’attentat de Damas, les autorités syriennes ont effectué des rafles parmi les Turkmènes vivant en Syrie.
«La Syrie, un pays qui soutient ouvertement le terrorisme, en est devenu elle-même la victime», écrit le journaliste.
La Syrie a imputé l’attentat à Israël, qui a démenti toute responsabilité. Selon M. Shiff, ces accusations visent en fait à «préparer le terrain pour de futurs attentats sanglants en Israël», notamment comme moyen de pression accompagnant une éventuelle relance des négociations de paix israélo-syriennes.
L’attentat de Damas a fait l’objet d’une revendication de la part du «Mouvement islamique pour le changement», qui s’était auparavant affirmé responsable de deux attentats anti-américains en Arabie Séoudite.
Cette organisation peu connue affirmait que cette «opération» visait à venger cheikh Jaafar Qassem al Chouweikhat, un de ses militants qui aurait participé en juin à un attentat anti-américain en Arabie Séoudite .
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