DOHA, 9 Janvier (AFP). — La compagnie aérienne Gulf Air traverse une phase «critique et délicate», a déclaré jeudi le président de son conseil d’administration, après que les quatre pays actionnaires aient échoué à s’entendre sur une recapitalisation.
Cheikh Ahmad ben Nasser Al Thani, qui est également ministre qatariote des Transports, a appelé le Qatar, les Emirats arabes unis, Oman et Bahrein à «placer leur intérêt commun au-dessus de toute considération» afin qu’une réunion du conseil d’administration entamée mercredi puisse déboucher sur «des résultats positifs».
«La situation est critique et délicate», a déclaré à la presse le ministre qatariote. Le conseil d’administration examine au cours de sa réunion, qui devrait s’achever jeudi, une proposition d’augmenter le capital d’environ 256 millions de dollars, afin de compenser les pertes de la compagnie.
Le capital de Gulf Air, basée à Bahrein, est actuellement d’environ 657 millions de dollars, répartis entre les quatre pays actionnaires. Ses pertes ont atteint deux milliards de dollars.
Mercredi, le conseil d’administration n’a pas réussi au bout de cinq heures de débats à parvenir à un accord en raison de divergences entre les quatre pays, selon des sources proches des participants.
Selon des informations de presse qui n’ont pas été confirmées ni démenties officiellement, Abou Dhabi et Bahrein ont proposé de renflouer la compagnie à condition de racheter les parts détenues par le Qatar et Oman.
Le ministre qatariote des Transports a refusé de répondre aux questions des journalistes à ce sujet, mais une source qatariote a affirmé que Doha n’avait pas l’intention de vendre ses parts.
De mêmes sources, on indique que si les divergences se poursuivaient entre les pays membres, la compagnie serait obligée de réduire sa flotte (32 avions), à abandonner certaines lignes et à effectuer une compression des dépenses, notamment une réduction du personnel.
Gulf Air fait face à la concurrence de jeunes compagnies de deux pays membres, Qatar Airways et Oman Air, ainsi qu’Emirates de l’émirat de Dubai.
En décembre dernier, le Qatar avait affirmé que l’augmentation du capital ne résoudrait pas la crise et qu’il valait mieux vendre une partie de la flotte.
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