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Actualités - CHRONOLOGIE

Modification du parcours en pays Touareg nigérien

NIAMEY, 9 Janvier (AFP). — Les organisateurs du rallye «Dakar-97», confrontés à une recrudescence des incidents armés en pays touareg au Niger, ont choisi la prudence en annonçant jeudi une modification du parcours de la compétition.
Les incidents armés, attribués tantôt à une reprise de la rébellion des «hommes bleus» tantôt à des «bandits armés» isolés ont affecté plusieurs groupes de touristes ces dernières semaines dans la région d’Agadez où la caravane du «Dakar-97» doit faire escale samedi.
Mercredi soir, Hubert Auriol, l’organisateur du rallye, a annoncé aux concurrents et à la presse la neutralisation d’une partie de l’étape prévue entre Arlit et Agadez. «Au lieu de faire la course dans le massif de l’Aïr, en plein fief touareg, les pilotes rejoindront Agadez par le bitume», a-t-il déclaré.
Auriol se faisait une fête de retrouver cette ville, ancien haut-lieu mythique du rallye avec le Ténéré, abandonné depuis plusieurs années par la course.
En outre, l’ambassade de France aurait déconseillé à ses ressortissants la région d’Agadez, a-t-on appris de bonne source jeudi à Niamey.
Cette ville, à 750 km au nord-ouest de la capitale, reste cependant sûre indique-t-on.
Mardi, quatre touristes français circulant avec un chauffeur dans un 4x4 ont été dépouillés de tous leurs biens à Taghouaji, à une soixantaine de km à l’ouest d’Agadez, a-t-on appris auprès des professionnels du tourisme pourtant peu enclins à faire état d’incidents qui peuvent leur coûter une saison.
Samedi dernier, un groupe de touristes français avait été mitraillé dans la même région, provoquant l’arrêt de la desserte aérienne Paris-Agadez par le voyagiste Maurice Freund.
Pour le service de presse du rallye à Paris, la modification du parcours jeudi, vendredi et samedi, répond à «un petit risque mineur de sécurité» venant «d’éléments isolés».

Une Kalashnikov
pour 120 francs

Certains analystes à Niamey voient dans la reprise des incidents la main de groupuscules armés touaregs, dont le Front de Libération de l’Aïr et de l’Azawagh (FLAA) qui ont régulièrement dénoncé les accords de paix entre les autorités de Niamey et les différents fronts de la rébellion touareg.
Le principal dirigeant du FLAA, Rhissa Boula, se trouve actuellement à Niamey et s’était engagé à garantir la sécurité du rallye, mais les observateurs constatent que la course ne passera pas cette année dans les régions qui lui sont considérées comme acquises.
Le passage «sans incident» de la très médiatique caravane du rallye a valeur de test pour les bailleurs de fonds du Niger et son gouvernement qui s’est engagé à assurer la stabilité de ce pays sahélien constamment à la recherche de financements extérieurs rendus nécessaires par les difficiles conditions climatiques et la dépréciation de l’uranium, sa principale ressource en devises.
Il n’en reste pas moins que nul ne peut prétendre garantir une sécurité totale dans une région où les fusils d’assaut Kalashnikov s’achètent pour 12.000 FF CFA (120 FF) et où subsiste — fortement ancrée chez les touaregs — l’ancienne tradition de la razzia.
NIAMEY, 9 Janvier (AFP). — Les organisateurs du rallye «Dakar-97», confrontés à une recrudescence des incidents armés en pays touareg au Niger, ont choisi la prudence en annonçant jeudi une modification du parcours de la compétition.Les incidents armés, attribués tantôt à une reprise de la rébellion des «hommes bleus» tantôt à des «bandits armés» isolés ont affecté...