BELGRADE, 9 Janvier (AFP). — Le départ du président Slobodan Milosevic de la scène politique est le seul moyen de «sortir la Serbie de l’abîme dans lequel il l’a poussée», estime Vuk Draskovic, un des chefs de l’opposition serbe, dans une interview publiée jeudi par le quotidien Blic.
Le chef du Mouvement serbe de renouveau (SPO) voit deux moyens d’atteindre cet objectif. Le premier serait que le président serbe «libère les médias» qu’il contrôle étroitement et permette ainsi à l’opposition de s’exprimer.
Dans ce cas, le Parti socialiste (SPS) de M. Milosevic et son allié, la Gauche yougoslave (JUL), dirigée par sa femme Mira Markovic, subiraient «un échec catastrophique» lors des élections présidentielle et législatives prévues à l’automne prochain, estime M. Draskovic.
L’autre moyen d’obtenir le départ du président serbe consisterait à exercer sur lui des pressions telles qu’il se verrait contraint de démissionner, ajoute-t-il.
Une des pressions qui pourraient porter le coup de grâce au président serbe serait le boycottage du Parlement fédéral yougoslave par les députés du Monténégro, évoqué mardi dernier par le président du Parlement de cette république, M. Setozar Marovic, poursuit M. Draskovic.
Un tel geste provoquerait une «crise de l’Etat» que seule la démission du président serbe permettrait de régler, selon M. Draskovic qui se dit «prêt à rencontrer demain Milosevic pour lui dire: vas-t’en, retire-toi».
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