Elle n’a d’autre part pas tout à fait perdu espoir de retrouver vivant l’autre naufragé du Vendée Globe Challenge dans la région, le Britannique Tony Bullymore.
Les deux monocoques ont chaviré à 1.400 milles nautiques (2.600 km) au sud-ouest de Perth, dans une zone où ne passe aucune ligne maritime, ce qui complique l’organisation des secours.
Le commandant de la frégate australienne Adelaide, Raydon Gates, a déclaré à Reuter qu’un plafond nuageux très bas et des températures glaciales rendaient périlleuse la mission d’un hélicoptère pour récupérer Dubois. Le vent souffle à 50 nœuds et les vagues atteignent cinq mètres.
Il a précisé que l’hélicoptère ferait route vers le radeau de sauvetage de Dubois jeudi à la première heure (mercredi soir en Europe). Si tout vol demeure impossible, une vedette sera envoyée sur les lieux.
«Il est au sec, ce qui est important», a souligné Gates. «Son moral est en baisse, ce qui est normal la nuit. Mais il sait que nous irons le chercher demain».
Tout espoir n’est
pas perdu pour
Bullymore
L’Adelaide fera ensuite route 60 milles plus au sud, vers l’endroit où l’embarcation retournée de Bullymore a été repérée. La frégate ne pourra passer que 12 heures dans la région.
Selon les constructeurs du bateau du Britannique, a expliqué Gates, le navigateur peut survivre dans des conditions adéquates dans la zone habitable qui a 140 heures de réserves d’air.
«S’il a revêtu sa combinaison de sauvetage et qu’il n’est pas dans l’eau, il a des chances d’être en vie lorsque je l’atteindrai», a-t-il souligné.
Les sauveteurs tenteront alors de communiquer avec Bullymore en pratiquant une ouverture dans la coque.
Ils estiment en effet que le Britannique pourrait être encore dans la coque de son navire, le Global Exide Challenger, bien que des sondes larguées dans les parages mercredi n’aient détecté aucun signe de vie.
«Nous sommes déçus. Mais cela ne signifie pas qu’il ne soit pas à bord ou qu’il soit mort», a déclaré un porte-parole du ministère australien de la Défense.
Dinelli confesse avoir
frôlé la mort
Le navigateur français Raphaël Dinelli a confié mercredi à son arrivée à Hobart, en Tasmanie, qu’il avait cru la mort proche.
Le «naufragé de Noël» a pu prendre place le 26 décembre à bord d’un canot de survie lancé par un avion australien à 1.200 milles nautiques des côtes australiennes. Son bateau a sombré peu après.
Le lendemain, il a été rejoint par le Britannique Pete Goss, un autre concurrent du Vendée Globe, qui s’était dérouté pour lui porter secours.
Dinelli, qui avait de l’eau jusqu’aux genoux lorsqu’il a été repéré, a expliqué qu’il avait passé trente heures en combinaison de survie après avoir démâté par gros temps.
«Pendant la nuit, j’ai pensé que si personne n’arrivait, ce ne serait pas possible que mon bateau et moi nous survivions et que la mort était proche».
«L’avion a mis mon canot de survie à l’eau et mon bateau a sombré 10 minutes après», a-t-il raconté.
Dinelli a rendu hommage à Pete Goss et a affirmé qu’il continuerait de naviguer.
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