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Actualités - CHRONOLOGIE

L'embargo contre le Burundi violé à grande échelle

NAIROBI, 6 Janvier (AFP). —Les sanctions économiques régionales imposées au Burundi depuis le coup d’Etat du 25 juillet sont «violées à grande échelle», affirme l’hebdomadaire régional The East Africain publié lundi.
«L’essence est disponible, bien que chère, tandis que du ciment de Zambie, du sel de Tanzanie, des produits ménagers du Kenya et de la bière du Rwanda sont en vente en qualité», écrit le journal, publié en Afrique de l’Est.
Selon la même source, certains articles sont acheminés en fraude via le lac Tanganyika, et l’importation d’autres denrées est organisée par des hommes d’affaires qui tirent profit de la situation.
Le journaliste de l’hebdomadaire affirme avoir vu «un convoi de dix camions citernes, dont les plaques d’immatriculation avaient été maculées de boue, qui se dirigeait vers Bujumbura, la capitale burundaise». Selon lui, cinq camions venaient du Rwanda, au nord du Burundi, et cinq autres de Tanzanie, à l’est.
The East Africain a interrogé un responsable du ministère burundais du Commerce, qui aurait déclaré: «Oui, nous avons des informations selon lesquelles ces produits entrent dans le pays, mais que pouvons-nous faire? C’est le prix élevé du carburant qui attire toutes sortes de fournisseurs».
Le journal rappelle avoir interrogé en septembre le major Pierre Buyoya, un Tutsi (minorité) porté au pouvoir par le putsch du 25 juillet, qui avait renversé le président hutu Sylvestre Ntibantunganya. M. Buyoya disait alors que son pays, petit Etat enclavé, allait «exploser» si les sanctions duraient trois mois.
Ces sanctions avaient été imposées au nouveau régime par les voisins du Burundi, qui exigeaient qu’il rétablisse l’ordre constitutionnel et engage des négociations avec la rébellion hutue, en guerre depuis trois ans contre l’armée, dominée par les Tutsis.
Jusqu’à présent, les sanctions n’ont été officiellement allégées que pour des motifs strictement humanitaires, pour les médicaments et les engrais notamment.
Interrogé par The East Africain, Mirisho Sarakikya, haut commissaire (ambassadeur) de Tanzanie au Kenya et président du comité de suivi des sanctions, s’est dit convaincu que les gouvernements des pays concernés essayaient d’appliquer les sanctions. «Mais les frontières sont poreuses. Les choses passeront toujours au travers», a-t-il déclaré au journal.
Le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), principal mouvement rebelle hutu burundais, avait affirmé le mois dernier que le régime de Bujumbura avait reçu des armes et exporté du thé, au moyen d’un avion égyptien en provenance d’Ostende (Belgique).
L’armée burundaise avait démenti.
Vendredi dernier, plusieurs quotidiens belges avaient rapporté que les douanes de l’aéroport de Bruxelles avaient saisi début décembre «des centaines de moteurs» destinés à des blindés russes qui devaient prendre la destination du Burundi via l’aéroport d’Ostende.
NAIROBI, 6 Janvier (AFP). —Les sanctions économiques régionales imposées au Burundi depuis le coup d’Etat du 25 juillet sont «violées à grande échelle», affirme l’hebdomadaire régional The East Africain publié lundi.«L’essence est disponible, bien que chère, tandis que du ciment de Zambie, du sel de Tanzanie, des produits ménagers du Kenya et de la bière du Rwanda sont en...