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Actualités - CHRONOLOGIE

Représailles françaises d'envergure contre les mutins à Bangui

BANGUI, 5 Janvier (AFP). — Les forces françaises ont effectué dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui des opérations de représailles contre deux positions clés des soldats centrafricains en rébellion ouverte depuis sept semaines et tenus responsables de «l’assassinat» la veille de deux militaires français.
La tension restait vive dimanche dans la capitale de la République centrafricaine.
L’opération a été «un succès» et elle était dimanche matin «en voie d’achèvement», a indiqué le colonel Henri Pélissier, responsable du service d’information de l’armée (SIRPA) en Centrafrique.
Aucune perte n’a été enregistrée du côté français lors de cette opération dont l’essentiel a duré une heure, a annoncé dimanche le ministère de la Défense à Paris, qualifiant cette action de «légitime défense».
Les deux places fortes rebelles qui ont été visées sont le commissariat de Petevo (sud-est de la ville) et le camp Kassaï (nord-est). Les soldats français ont fait 20 prisonniers et saisi de nombreuses armes, notamment des fusils d’assaut AK-47, des pistolets mitrailleurs, des mitrailleuses ainsi que de nombreuses roquettes de RPG, selon le ministère.
Les premières indications ont fait état d’au moins deux mutins tués.
Les forces françaises à Bangui (2.000 hommes) sont intervenues avec des véhicules blindés et deux hélicoptères Puma armés de canons de 20 mm, à la suite de «l’assassinat» de deux militaires français — un adjudant et un capitaine — dans la matinée de samedi, puis de tirs de mortier dans la soirée, venus, selon le ministère, du camp Kassaï.
Selon le colonel Pélissier, quelques mutins tiraient encore dimanche à 07h30 locales (06h30 GMT) mais «l’essentiel de l’opération est fait».
Des tirs se poursuivaient dans la matinée, notamment dans l’est de la capitale, où se trouve le camp Kassaï, selon des témoins, tandis qu’un hélicoptère de l’armée française passe régulièrement de l’est à l’ouest de la ville, en longeant le fleuve Oubangui.
Toute une partie de la ville, les quartiers de Petevo, à la périphérie sud-ouest, et de la Kouanga, sont étroitement bouclés par les forces françaises, mais on ne remarque aucune fumée d’incendie dans la zone où ont eu lieu les combats.
Dimanche à l’aube les troupes françaises avaient repris le commissariat de police du 6e arrondissement, premier point occupé par les mutins lors du déclenchement de leur mouvement le 15 novembre, ainsi que des points considérés comme stratégiques comme le terminal pétrolier, sur l’Oubangui, la station d’émission de la radio nationale et la brasserie MOCAF où les mutins s’étaient installés.

Renforts de
troupes françaises

Le colonel Pélissier a enfin indiqué que, samedi dans la soirée, les mutins avaient tiré au mortier contre les positions françaises. Il a précisé que l’armée française possédait des photographies montrant clairement que les mutins étaient les auteurs du meurtre du capitaine et de l’adjudant français.
Des renforts de troupes françaises (300 hommes) sont en cours d’acheminement dans la capitale centrafricaine, a-t-on indiqué de source autorisée à Paris.
BANGUI, 5 Janvier (AFP). — Les forces françaises ont effectué dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui des opérations de représailles contre deux positions clés des soldats centrafricains en rébellion ouverte depuis sept semaines et tenus responsables de «l’assassinat» la veille de deux militaires français.La tension restait vive dimanche dans la capitale de la République...