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Actualités - CHRONOLOGIE

Jean Paul II : demander pardon et pardonner

JEAN-PAUL II: «DEMANDER
PARDON ET PARDONNER»
Le Pape a qualifié le pardon comme «une voie profondément digne de l’homme» et même «parfois la voie unique pour sortir de situations marquées par des haines anciennes et violentes».
Un pardon, a-t-il souligné, qui «n’élimine pas ni ne diminue l’exigence de la réparation, qui est le propre de la justice».
Il a insisté sur le respect de la vérité et de la justice comme présupposés du pardon. «Là où l’on sème le mensonge et la déloyauté, a-t-il dit, fleurissent le soupçon et la division. La corruption et la manipulation politique ou idéologique sont, elles aussi, essentiellement contraires à la vérité: elles attaquent les fondements mêmes de la convivialité et elles sapent la possibilité de relations sociales pacifiques».
Il a adressé un appel particulier aux hommes politiques les invitant à ne pas mettre au premier rang leur avantage personnel «en cédant aux appâts de la corruption».
Parmi les mécanismes concrets de réconciliation, le Pape a indiqué des interventions «visant à empêcher la croissance de l’industrie et du commerce des armes», mais il a cité en exemple également des «amnisties pour ceux qui ont publiquement reconnu les méfaits commis durant une période de troubles» décrétées d’un commun accord par certains gouvernants.
Il a souhaité dans son message que les moyens mis à la disposition de l’ONU «soient convenablement adaptés de façon à lui permettre de faire face avec efficacité aux nouveaux défis de notre temps».
Il a invité tous les peuples à ne pas rester prisonniers du passé: «Il faut une sorte de purification de la mémoire, afin que les maux d’hier ne se reproduisent plus. Il ne s’agit pas d’oublier ce qui est arrivé mais d’en faire une relecture avec des sentiments nouveaux».
«Il est indispensable d’apprendre à lire l’histoire des autres peuples, en évitant des jugements sommaires et partisans et en faisant un effort pour comprendre le point de vue de ceux qui appartiennent à d’autres peuples».
Le «respect des diversités», a-t-il affirmé, «est le premier pas vers la réconciliation». Un respect qui ne veut pas dire «abolir les diversités pour donner naissance à une paix apparente» qui peut préluder «à de nouvelles explosions de violence».
Tout en faisant état des éléments positifs de notre temps, le Pape a dénoncé «le matérialisme et le mépris croissant pour la vie humaine, qui en sont arrivés à prendre des dimensions inquiétantes», ainsi que les discriminations «pour motif de race, de nationalité ou de sexe, tandis que la pauvreté rejette des masses entières en marge de la société ou même les conduit à l’anéantissement».
Il a adressé un appel aux différentes religions leur demandant de contribuer ensemble à lever les obstacles s’opposant à la réalisation de la paix, «en élevant la voix contre la guerre et en affrontant courageusement les risques qui en découlent».
La Journée de la paix a été instituée en 1968 par le pape Paul VI.
JEAN-PAUL II: «DEMANDERPARDON ET PARDONNER»Le Pape a qualifié le pardon comme «une voie profondément digne de l’homme» et même «parfois la voie unique pour sortir de situations marquées par des haines anciennes et violentes».Un pardon, a-t-il souligné, qui «n’élimine pas ni ne diminue l’exigence de la réparation, qui est le propre de la justice».Il a insisté sur le respect...