Les autorités colombiennes privilégiaient hier la piste de l'extorsion comme mobile de l'attentat à la bombe attribué à la guérilla des FARC, qui a tué deux personnes mardi soir à Bogota. Le ministre de l'Intérieur Fabio Valencia a précisé hier matin que les locaux visés, un commerce de location de films situé dans un quartier luxueux du nord de la capitale, appartenaient à une chaîne qui était « victime d'extorsion depuis longtemps ». Les premiers indices sur l'attaque « semblent indiquer que l'attentat a été perpétré par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie » (FARC), a-t-il ajouté. Selon les autorités, la bombe, contenant entre cinq et 10 kilos d'explosif équipée d'une minuterie et dissimulée dans un petit local attenant au magasin où se trouvait un distributeur de billets, a été posée en représailles pour le refus de la chaîne de verser un « impôt révolutionnaire » à la guérilla. D'autres commerces de la capitale ont été victimes de ces tentatives d'extorsion et d'attentats similaires en 2008, selon la police. Le ministre de la Défense Juan-Manuel Santos a annoncé la création d'une unité spéciale de renseignement pour la lutte contre le terrorisme à Bogota. Les FARC « ont clairement l'intention d'accroître leurs actions terroristes », a-t-il déclaré. Le ministre a souligné, dans un entretien à Radio Caracol, que la guérilla évitait désormais les affrontements directs avec l'armée et cherchait en revanche à commettre davantage d'attentats. Bien qu'affaiblie militairement, la guérilla des FARC disposerait encore, selon les estimations, de 7 000 à 10 000 combattants.
Les autorités colombiennes privilégiaient hier la piste de l'extorsion comme mobile de l'attentat à la bombe attribué à la guérilla des FARC, qui a tué deux personnes mardi soir à Bogota. Le ministre de l'Intérieur Fabio Valencia a précisé hier matin que les locaux visés, un commerce de location de films...
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