Des Iraniens arrivent en Turquie par le poste frontière de Razi-Kapiköy, dans le nord-est de la Turquie, le 19 juin 2025. Photo AFP/YASIN AKGUL
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi que les frappes israéliennes sur l'Iran risquaient de déclencher une vague migratoire vers l'Europe, lors d'un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Friedrich Merz. « Notre président a déclaré que les conséquences de cette spirale de violence déclenchée par les attaques israéliennes pourraient nuire à la région et à l'Europe en termes de migration, et qu'il existe une possibilité de fuite nucléaire », a indiqué la présidence turque dans un communiqué.
La Turquie, qui possède une frontière de plus de 500 km avec l'Iran, dit toutefois ne pas avoir enregistré de hausse des arrivées depuis l'Iran depuis une semaine. « Le conflit initié par l'attaque d'Israël contre l'Iran fait peser une menace maximale sur la sécurité régionale », a ajouté M. Erdogan lors de son entretien avec M. Merz, appelant à un retour à la table des négociations.
La question migratoire a par le passé agité les relations entre l'Union européenne et Ankara, un temps accusée d'encourager les migrants syriens ayant fui vers la Turquie à gagner l'Europe. Un accord avait toutefois été signé en 2016 entre l'UE et la Turquie afin que le pays garde sur son sol plusieurs millions de réfugiés syriens.