Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Israël-Iran

La haute autorité religieuse chiite d'Irak rejette toute « menace » contre les dirigeants Iraniens


Photo d'illustration : des religieux musulmans chiites lors d'un rassemblement sur la promenade maritime de Shatt al-Arab dans la ville de Bassorah, dans le sud de l'Irak, pour protester contre les frappes israéliennes sur l'Iran, le 18 juin 2025. Photo Hussein Faleh /AFP

Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d'Irak et du monde, a fustigé jeudi toute « menace » d'attaquer « les hauts dirigeants religieux et politiques » d'Iran, visé depuis près d'une semaine par des frappes israéliennes. « Un tel acte criminel (...) présagerait de graves répercussions pour l'ensemble de la région, et pourrait même la conduire vers une situation hors de contrôle et vers un chaos généralisé », a-t-il averti dans un communiqué.

S'il n'a pas de rôle officiel au sein du système politique irakien, Ali Sistani, nonagénaire, est une personnalité incontournable du monde chiite et de l'échiquier irakien. Son prestige religieux auprès des chiites du monde entier est équivalent à celui du guide suprême iranien Ali Khamenei, les deux ayant le même rang d'ayatollah. 

M. Khamenei a été mardi la cible de menaces du président américain, Donald Trump, qui avait assuré que les Etats-Unis savaient « exactement où (il) se cache » mais ne comptaient pas « l'éliminer (le tuer !), du moins pour le moment ». La veille, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait assuré que tuer l'ayatollah Khamenei « mettra(it) fin au conflit ».

Son ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé jeudi que le guide suprême iranien « ne peut être autorisé à continuer d'exister », après l'annonce par Israël qu'un hôpital du sud du pays avait été touché par un tir de missile iranien. Dans son communiqué, M. Sistani a aussi réclamé des efforts internationaux « pour mettre fin à cette guerre injuste et trouver une solution pacifique et juste au dossier nucléaire iranien, conformément au droit international. »

« Faire pression » sur Israël 

La guerre lancée vendredi par une offensive israélienne contre l'Iran fait craindre une escalade régionale qui, selon des experts, n'épargnerait pas l'Irak voisin, où des groupes armés alliés à Téhéran ont menacé les intérêts américains en cas d'implication directe de Washington dans le conflit.

« Si vous touchez un seul cheveu de l'imam Khamenei vous serez vous, vos alliés (...), sous nos tirs dans tout notre monde islamique », a menacé Akram al-Kaabi, le chef d'un de ces groupes - Al-Noujaba -, à l'adresse de M. Trump. « Aucun militaire, aucun diplomate, ne sera épargné. Quiconque détient votre nationalité dans la région, tous vos intérêts (...) seront pour nous des cibles légitimes », a-t-il averti.

Les influentes Brigades du Hezbollah ont elles averti M. Trump de « catastrophes et destructions sans précédent » en cas « d'intervention » américaine, selon un communiqué de leur porte-parole, Abou Ali al-Askari. Jeudi, recevant l'ambassadeur de France en Irak, le Conseiller à la sécurité nationale irakien, Qassem al-Aaraji, a appelé « les pays de l'Union européenne, la communauté internationale et les Etats-Unis, à faire pression sur Israël pour stopper son agression sur l'Iran », selon un communiqué irakien.

Au Liban, le mouvement chiite du Hezbollah, allié de Téhéran et sorti affaibli de deux mois de guerre à l'automne avec le voisin israélien, a aussi condamné « la menace d'assassinat » comme « un acte insensé et imprudent », et une « offense pour des centaines de millions de fidèles ».

Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d'Irak et du monde, a fustigé jeudi toute « menace » d'attaquer « les hauts dirigeants religieux et politiques » d'Iran, visé depuis près d'une semaine par des frappes israéliennes. « Un tel acte criminel (...) présagerait de graves répercussions pour l'ensemble de la région, et pourrait même la conduire vers une situation hors de contrôle et vers un chaos généralisé », a-t-il averti dans un communiqué.S'il n'a pas de rôle officiel au sein du système politique irakien, Ali Sistani, nonagénaire, est une personnalité incontournable du monde chiite et de l'échiquier irakien. Son prestige religieux auprès des chiites du monde entier est équivalent à celui du guide suprême iranien Ali Khamenei, les deux ayant le même rang...