
Le président Aoun et son épouse avec le pape Léon XIV. Photo X/Présidence libanaise.
Le président libanais Joseph Aoun a écourté vendredi sa visite au Vatican, pendant que le Premier ministre Nawaf Salam passe en revue les plans d’urgence avec les ministres concernés et le commandant en chef de l’armée, après que la tension soit montée d'un cran dans la région.
« Le président Aoun a écourté sa visite au Vatican, annulé ses rendez-vous prévus et quitté Rome pour rentrer à Beyrouth afin de suivre les développements en cours », a annoncé la présidence libanaise sur son compte X. M. Aoun est arrivé à Beyrouth à 19h.
Entre-temps M. Salam a effectué un suivi des répercussions des frappes israéliennes contre l’Iran avec les ministres de la Défense Michel Menassa, de l’Intérieur Ahmad Hajjar, des Affaires étrangères Joe Raggi, des Travaux publics et des Transports Fayez Rassamny, ainsi qu’avec le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haykal. Le Premier ministre a insisté sur la « nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver la stabilité (du Liban) », notamment « à la lumière des tensions régionales actuelles », a indiqué le Grand Sérail dans un message sur X. Les responsables libanais ont passé en revue « les plans d’urgence élaborés par les services de sécurité et les ministères concernés » afin de faire face à « toute répercussion, directe ou indirecte, sur la situation intérieure ».
Les frappes, qui ont commencé dans la nuit de jeudi à vendredi et touché notamment Téhéran, surviennent alors que la pression ne cessait d'augmenter sur l'Iran, soupçonné par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que les Iraniens ont toujours démenti.
Téhéran a qualifié vendredi de « déclaration de guerre » les frappes israéliennes massives sur le sol iranien, qui pourraient être suivies d'attaques « encore plus brutales », a averti le président américain Donald Trump, si l'Iran ne conclut pas un accord sur le nucléaire.
Cette attaque d'une ampleur sans précédent a atteint de plein fouet des sites militaires et nucléaires et tué les plus hauts gradés iraniens, dont le chef d'état-major de l'armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ainsi que le commandant de sa force aérospatiale.