
La façade de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), à Beyrouth, en septembre 2023. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a annoncé, mercredi, avoir porté plainte auprès du parquet financier contre une société qu'elle soupçonne d'avoir enregistré 25 employés fictifs, rapporte un communiqué, selon lequel la plainte a été déposée le 7 mai, « dans le cadre des mesures strictes du directeur général de la CNSS, Mohammad Karaki, visant à stopper les actions des sociétés contrevenantes et lutter contre la fraude ».
« La CNSS a porté plainte auprès du parquet financier contre la société El-Ghezlan du commerce international SARL, ses responsables et ses employés fictifs, pour avoir enregistré 25 employés fictifs » auprès de la Sécurité sociale libanaise, poursuit le communiqué. M. Karaki a par ailleurs demandé que cette société et ses employés fictifs soient rayés des listes de la CNSS et restituent les sommes qu'ils ont collectées.
La CNSS indique, par ailleurs, avoir pris « une série de mesures strictes et porté plainte contre des sociétés employant des agents fictifs ou ayant présenté de fausses déclarations pour ne pas verser leurs cotisations ou pour toucher des indemnisations auxquelles elles n'avaient pas droit ».
Une société portant le nom El-Ghezlan, dont le siège se trouve à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, figure dans les annuaires en ligne, mais il n'est pas clair s'il s'agit de l'entreprise concernée. La société n'a pas immédiatement répondu à nos sollicitations.
Les entreprises cotisent auprès de la CNSS pour les employés inscrits, qui peuvent alors bénéficier de remboursements pour certaines procédures médicales et d'indemnités de fin de carrière. Depuis le début de la crise économique au Liban en 2019, le taux de couverture s'est effondré au même rythme que la livre libanaise par rapport au dollar, puis a commencé à se rétablir à partir de 2022. À la mi-avril, la Sécurité sociale a affirmé que la couverture des prix des médicaments et des tarifs hospitaliers était revenue à son niveau d'avant-crise, s'élevant respectivement à 80 % et 90 %.