
Des taxis se rassemblent dans une rue de Paris le 19 mai 2025 lors d'une manifestation nationale contre les changements proposés dans la façon dont l'Etat finance les services de transport médical. Photo GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Plusieurs milliers de taxis ont manifesté lundi à travers la France à l'appel de leurs syndicats pour protester contre une réforme des tarifs du transport des malades et la concurrence des chauffeurs travaillant pour des plateformes comme Uber.
A Paris, plusieurs centaines d'entre eux ont bloqué, à renfort de klaxons et fumigènes, un grand boulevard près du ministère des Transports.
Dans l'ouest du pays, des taxis ont bloqué les entrées de Lorient et des opérations escargot ont ralenti la circulation sur le périphérique de Nantes, selon la presse locale.
A Bastia, sur l'île de Corse, la sortie du port de commerce a été bloquée, selon la police.
Un projet de l'Assurance maladie, approuvé vendredi par le gouvernement dans un arrêté, entend instaurer à partir du 1er octobre un nouveau modèle de remboursement du transport des malades par les taxis conventionnés pour faire des économies sur cette dépense publique.
Environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, selon le Fédération nationale du taxi (FNDT) et pour certains artisans, cela représente une part importante de leur chiffre d'affaires.
Ces dépenses de transport sanitaire ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024 en France, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés et une augmentation de 45% depuis 2019.
A l'avenir, il est prévu que les taxis soient rémunérés sur la base d'un forfait de prise en charge de 13 euros et d'une tarification kilométrique. L'Assurance maladie assure que ce sera favorable aux taxis conventionnés dans les deux tiers des départements français, notamment à la campagne et souhaite aboutir à une coordination avec les hôpitaux pour regrouper des patients sur des trajets proches et éviter des voitures roulant à vide.
« Nous ne partirons pas tant que nous n'aurons pas obtenu le retrait de cette convention », a prévenu à Paris Emmanuelle Cordier, la présidente de la FNDT.
A Pau (sud-ouest), ville du Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont mis en place un barrage filtrant près de la gare, a constaté une journaliste de l'AFP.
« On comprend que le climat social est compliqué, nous on a fait beaucoup d'efforts mais l'État, pas du tout », a accusé Mélanie, 42 ans, conductrice de taxi venue manifester à Pau. « Les charges deviennent de plus en plus importantes et le tarif baisse de plus en plus », dit-elle.
De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence. « On demande l'application de la loi et des décisions de justice » limitant le travail des VTC, a expliqué à Paris Gehad Rejim, 36 ans, un des meneurs de la fronde en Savoie (est). « On demande une zone blanche immatérielle qui empêche les chauffeurs de se connecter », aux abords des gares et des aéroports notamment, a-t-il ajouté.
Plusieurs milliers de taxis ont manifesté lundi à travers la France à l'appel de leurs syndicats pour protester contre une réforme des tarifs du transport des malades et la concurrence des chauffeurs travaillant pour des plateformes comme Uber.A Paris, plusieurs centaines d'entre eux ont bloqué, à renfort de klaxons et fumigènes, un grand boulevard près du ministère des Transports. Dans l'ouest du pays, des taxis ont bloqué les entrées de Lorient et des opérations escargot ont ralenti la circulation sur le périphérique de Nantes, selon la presse locale.A Bastia, sur l'île de Corse, la sortie du port de commerce a été bloquée, selon la police. Un projet de l'Assurance maladie, approuvé vendredi par le gouvernement dans un arrêté, entend instaurer à partir du 1er octobre un nouveau modèle de...