Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflit

Yémen: Amnesty appelle Washington à enquêter sur le bombardement meurtrier d'un centre de détention de migrants

Yémen: Amnesty appelle Washington à enquêter sur le bombardement meurtrier d'un centre de détention de migrants

Des femmes brandissent des pancartes appelant le gouvernement yéménite basé à Aden à fournir des services et des droits de base, tels que l'éducation, l'eau et l'électricité, et protestant contre les prix élevés et les conditions de vie difficiles, dans la ville méridionale de Lahj, le 17 mai 2025, dans le cadre d'une série de manifestations récentes organisées par des femmes dans plusieurs grandes villes du sud du Yémen. Photo Saleh Al-OBEIDI / AFP

Amnesty International a appelé lundi les Etats-Unis à enquêter sur un bombardement meurtrier qui a touché fin avril un centre de détention de migrants au Yémen, et pourrait constituer une violation du droit international humanitaire.

Les rebelles houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont accusé l'armée américaine du bombardement le 28 avril d'un complexe pénitentiaire dans leur fief de Saadah (nord) qui a tué 68 migrants africains.

Selon l'organisation de défense des droits humains, qui a dit avoir analysé des images satellites et interrogé trois personnes travaillant avec les migrants au Yémen, les bombardements américains ont touché un centre de détention pour les migrants répertorié, et un autre bâtiment sur le site.

« Cette attaque a entraîné des pertes considérables en vies civiles, ce qui soulève de graves interrogations quant au respect par les Etats-Unis de leurs obligations au regard du droit international humanitaire », a souligné Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, dans un communiqué.

« Les Etats-Unis doivent mener sans délai une enquête indépendante et transparente sur cette frappe aérienne et sur toutes les autres frappes ayant causé des victimes civiles », a-t-elle ajouté.

Washington a lancé en janvier 2024 une campagne de bombardements aériens au Yémen, d'où les houthis menaient des attaques contre Israël et les navires qui lui sont liés au large du pays, disant agir avec les Palestiniens de la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le Hamas et Israël.

Les bombardements se sont intensifiés à partir de mars 2025, faisant des centaines de morts selon les Houthis, avant qu'un cessez-le-feu ne soit annoncé par le président Donald Trump le 6 mai.

Sollicitée par l'AFP après le bombardement de la prison, l'armée américaine avait dit « prendre très au sérieux » les allégations de pertes civiles, en affirmant qu'une « évaluation des dégâts ainsi qu'une enquête sur ces affirmations » étaient en cours. « Cette évaluation, y compris toute conclusion relative aux préjudices causés aux civils (...) doit être rapidement rendue publique », a affirmé lundi Amnesty International.

L'organisation a dit, pour sa part, ne pas avoir pu vérifier de manière indépendante le nombre de morts ni enquêter sur la présence d'éventuels objectifs militaires dans l'enceinte de la prison en raison des « restrictions imposées par les autorités houthies ».

Mais « toute attaque qui ne fait pas de distinction entre les civils et les biens de caractère civil d'un côté, et les objectifs militaires légitimes, y compris à l'intérieur d'une même enceinte, constitue une attaque aveugle et une violation du droit international humanitaire », a-t-elle souligné.



Amnesty International a appelé lundi les Etats-Unis à enquêter sur un bombardement meurtrier qui a touché fin avril un centre de détention de migrants au Yémen, et pourrait constituer une violation du droit international humanitaire. Les rebelles houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont accusé l'armée américaine du bombardement le 28 avril d'un complexe pénitentiaire dans leur fief de Saadah (nord) qui a tué 68 migrants africains.Selon l'organisation de défense des droits humains, qui a dit avoir analysé des images satellites et interrogé trois personnes travaillant avec les migrants au Yémen, les bombardements américains ont touché un centre de détention pour les migrants répertorié, et un autre bâtiment sur le site. « Cette attaque a entraîné des pertes considérables en vies civiles,...