
Le président du Parlement libanais Nabih Berry. Photo ANI
Le président de la Chambre Nabih Berry a convoqué les commissions parlementaires mixtes à une réunion mardi avant-midi, en vue d'étudier plusieurs propositions de loi électorales dans la perspective des prochaines législatives. Parmi ces propositions, figurent la loi dite orthodoxe, ainsi qu'une proposition de loi pour la mise en place d'un Sénat, une réforme prévue par l'accord de Taëf depuis 1989.
Ce sont les commissions des Finances et du Budget, de l'Administration et de la Justice, de la Défense, de l'Intérieur et des Municipalités, de la Santé, du Travail, et des Affaires sociales, qui devront se concerter mardi sur la question, a précisé l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Elles étudieront également des projets de loi relatifs au travail de la Croix-Rouge libanaise.
Deux propositions de loi ont été présentées par le député Ali Hassan Khalil (Amal), bras droit de Nabih Berry. Le premier texte prévoit l'amendement de la loi électorale de 2017, sur base de laquelle se sont déroulées les élections législatives de 2018 et de 2022, en vue du prochain scrutin qui doit se tenir en 2026. Il propose de remplacer les 15 circonscriptions actuelles par une seule circonscription, sur base de la proportionnelle. Le second porte sur la création d'un Sénat. Selon la proposition, cette Chambre haute serait composée de 46 membres élus sur base de quotas confessionnels et de parité entre chrétiens et musulmans, alors que les députés, eux, ne seraient plus élus sur base confessionnelle comme c’est le cas aujourd’hui.
La loi dite « orthodoxe » datant de 2013, prévoit que le Liban forme en théorie une seule circonscription, mais où les électeurs votent uniquement pour des candidats de la même confession qu’eux.