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Culture - Édition

66e édition du Salon du livre arabe de Beyrouth : entre renaissance et rivalités

Organisée par le Club culturel arabe, la 66e édition du Salon se tient du 15 au 25 mai à la Seaside Arena, dans le centre-ville de la capitale libanaise.

66e édition du Salon du livre arabe de Beyrouth : entre renaissance et rivalités

Le Premier ministre Nawaf Salam lisant des coupures de presse sur l’imam Moussa Sadr, lors de l’inauguration du Salon arabe du livre à la Seaside Arena de Beyrouth. Photo Nabil Ismaïl

Après une interruption forcée en 2024 en raison de la guerre, le Salon du livre arabe de Beyrouth fait son grand retour pour sa 66e édition, du 15 au 25 mai, à la Seaside Arena, sur la façade maritime de la capitale. Organisé par le Club culturel arabe, l’événement se tient cette année sans la participation officielle du syndicat des éditeurs libanais, qui envisagerait, selon certaines sources, de lancer son propre Salon à l’automne comme il l’avait fait en 2023. Une division que les efforts du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, n’ont pour l’heure pas permis de surmonter. 

Placé sous le patronage du Premier ministre Nawaf Salam, le Salon s’est ouvert officiellement jeudi en sa présence, aux côtés du vice-président du Conseil Tarek Mitri, du ministre de la Culture Ghassan Salamé, de la présidente du Club culturel arabe Salwa Siniora Baassiri et de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, marquant le coup d’envoi d’un programme riche et étendu, accessible au public tous les jours de 10h à 21h. 

Cette édition se présente comme un espace de réflexion et de relance dans un climat de regain culturel. Avec la participation de 134 maisons d’édition libanaises et de quelque huit maisons arabes, le Salon témoigne d’un attachement renouvelé à la parole écrite. 

Malgré l’absence de certaines grandes maisons spécialisées dans les publications en français ou en anglais – souvent présentes dans le Salon concurrent organisé en 2023 –, les visiteurs pourront retrouver des titres en langue étrangère auprès de plusieurs exposants.

Le pavillon consacré aux éditions de l’Institut du monde arabe (IMA) de Paris. Photo DR


Dans une initiative inédite, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris participe à cette 66e édition à travers un stand dédié présentant ses diverses publications en arabe et en français, portant sur des thématiques liées au monde arabe. Son directeur général, Chawki Abdel Amir, a également pris part aux cérémonies officielles d’ouverture du Salon. M. Abdel Amir, en sa qualité de poète, signera deux de ses recueils de poésie le vendredi 16 mai à 20h, sur le stand des éditions al-Nahda. Cette séance de dédicace sera précédée à 18h30 d’une table ronde poétique. 

Le Salon entend également renforcer les liens avec le monde arabe : des institutions telles que le Salon international du livre de Doha, la chaire Cheikh Zayed de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), des maisons égyptiennes comme Dar al-Shorouk ainsi que des éditeurs jordaniens et syriens ont confirmé leur participation. 

Favoriser l’accès au livre

Sur le plan économique, les éditeurs ont été encouragés à proposer des remises allant jusqu’à 25 pour cent afin de favoriser l’accès au livre. Le programme culturel du Salon comprend 66 conférences et tables rondes, ainsi qu’un ensemble d’expositions et d’activités couvrant un large éventail de thèmes : théâtre, cinéma, géopolitique, économie ou encore arabité contemporaine. 

Les séances de dédicaces, quant à elles, mettront en lumière des ouvrages abordant les bouleversements au Liban ces dernières années, mais comprendront également des questions régionales dans les domaines de la politique, des sciences humaines, du théâtre et de la littérature. 

La cérémonie d’inauguration du 66e Salon du livre arabe avec le Premier ministre Nawaf Salam coupant le ruban traditionnel, entouré du ministre de la Culture Ghassan Salamé, du vice-président du Conseil Tarek Mitri, de l’ancien president du Conseil Fouad Siniora et de la présidente du Club culturel arabe Salwa Siniora Baassiri. Photo Nabil Ismaïl

Parmi les événements à ne pas rater, l’hommage à l’écrivain Élias Khoury le lundi 19 mai à 18h30, réunissant les témoignages de Maher Jarrar, Saker Abou Fakher et Fawaz Traboulsi, une table ronde animée par Rana Idriss. 

À retenir également la date du mardi 20 mai à 16h, pour une conférence avec Victor Sahhab, Marlène Younès et Sleiman Bakhti pour marquer les cinquante ans de la disparition d’Oum Kalthoum. Un hommage au compositeur Toufic el-Bacha à l’occasion de son centenaire, avec le père Badih el-Hage, Abido Bacha et Souleiman Bakhti, suivi d’une soirée musicale animée par le pianiste de renommée internationale Abdel Rahman el-Bacha, est également au programme le 20 mai à 19h. 

Le dimanche 18 mai à 18h30, une rencontre mettra à l’honneur les écrits du journaliste Michel Abou Jaoudé. Le mercredi 21 mai à 18h, une conférence sera dédiée à la mémoire du cheikh Abdallah al-Alayli. Le jeudi 22 mai à 16h, une table ronde portera sur le centenaire de la naissance de l’intellectuel Soleiman el-Boustani. Enfin, le dimanche 25 mai à 17h, une rencontre rendra hommage au poète Chawki Abou Chaqra, suivie à 18h30 d’une conférence consacrée à Amine al-Rihani à l’occasion des cent ans de son ouvrage de référence Les Rois des Arabes

Un accent particulier est mis sur le public scolaire, avec treize activités destinées aux enfants et organisées en coordination avec les établissements éducatifs. 

Par ailleurs, plusieurs expositions rythmeront la manifestation : une rétrospective sur le cinéma libanais, un hommage à la ville de Tripoli, désignée capitale culturelle de 2024, une présentation de l’histoire du Salon depuis sa création en 1966, un espace graphique conçu par les étudiants de l’Université américaine de Beyrouth et une exposition de caricatures autour de Gaza. 

Après une interruption forcée en 2024 en raison de la guerre, le Salon du livre arabe de Beyrouth fait son grand retour pour sa 66e édition, du 15 au 25 mai, à la Seaside Arena, sur la façade maritime de la capitale. Organisé par le Club culturel arabe, l’événement se tient cette année sans la participation officielle du syndicat des éditeurs libanais, qui envisagerait, selon certaines sources, de lancer son propre Salon à l’automne comme il l’avait fait en 2023. Une division que les efforts du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, n’ont pour l’heure pas permis de surmonter. Placé sous le patronage du Premier ministre Nawaf Salam, le Salon s’est ouvert officiellement jeudi en sa présence, aux côtés du vice-président du Conseil Tarek Mitri, du ministre de la Culture Ghassan Salamé, de la présidente du...
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