Des Palestiniens courant pour s'abriter lors d'une frappe israélienne à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. Photo AFP / BASHAR TALEB
Human Rights Watch a accusé jeudi Israël d'avoir fait du blocus de la bande de Gaza « un outil d'extermination » alors que les autorités israéliennes bloquent l'entrée de toute aide humanitaire dans le territoire palestinien depuis le 2 mars.
« Le blocus imposé par Israël a dépassé le cadre des tactiques militaires pour devenir un outil d'extermination », a déclaré Federico Borello, directeur exécutif par intérim de l'ONG dans un communiqué.
Il y critique aussi les « plans visant à entasser les deux millions d'habitants de Gaza dans une zone encore plus restreinte, tout en rendant le reste du territoire inhabitable ».
Affirmant qu'il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus, mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l'attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.
« Le plan du gouvernement israélien visant à démolir ce qui reste des infrastructures civiles de Gaza et à concentrer la population palestinienne dans une zone minuscule constituerait une escalade abjecte de ses crimes contre l'humanité en cours, de son nettoyage ethnique et de ses actes de génocide », souligne aussi HRW jeudi.
Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien, où l'aide est vitale pour les 2,4 millions d'habitants, pour la plupart déplacés, souvent plusieurs fois, après plus de 19 mois de guerre.
Lors de l'attaque du 7-Octobre, 251 personnes avaient aussi été enlevées en Israël. Cinquante-sept sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre à Gaza, en 2014.