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Dernières Infos - Journée de la Nakba

Israël menace les universités marquant des commémorations palestiniennes


Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent devant l'Université du Michigan à Ann Arbor, Michigan, le 21 avril 2025. Jeff KOWALSKY/AFP

Le ministre de l'Education israélien, Yoav Kisch, a menacé mardi de couper le financement des universités israéliennes organisant des événements commémoratifs de la Nakba, la « catastrophe » que les Palestiniens associent à la création d'Israël en 1948.

« Le monde universitaire n'est pas une tribune pour inciter à la haine sous le couvert de la liberté d'expression », a écrit M. Kisch dans un message sur X. Il dit avoir demandé la suppression des subsides à l'Université hébraïque de Jérusalem et à l'Université de Tel-Aviv en raison d'événements programmés sur leurs campus autour des commémorations annuelles de la Nakba.

Les manifestations autour de la Nakba en Israël suscitent régulièrement des tensions. Le terme, qui signifie « catastrophe » en arabe, fait référence à la période de la création d'Israël au cours de laquelle, environ 760.000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans ce qui deviendrait plus tard la Cisjordanie et la bande de Gaza, ou vers les pays voisins (Liban, Syrie, Jordanie et Egypte).

Les quelque 160.000 Palestiniens qui sont restés dans ce qui est devenu Israël sont devenus des citoyens « arabes israéliens », selon l'appellation en usage en Israël, mais une majorité d'entre eux se définissent comme palestiniens. Ils représentent plus de 21% de la population, selon les chiffres officiels israéliens, et se plaignent de longue date de discrimination et de censure. De nombreux Israéliens considèrent ces commémorations comme une tentative voilée de saper l'existence de l'Etat.

Des groupes d'étudiants palestiniens de l'Université hébraïque ont déclaré lundi que la commémoration de la Nakba, traditionnellement célébrée le 15 mai, était encore plus essentielle cette année « alors que le génocide contre notre peuple à Gaza se poursuit ». L'université de Tel-Aviv et l'université hébraïque ont toutes deux indiqué qu'elles soutenaient le droit des étudiants à commémorer cette journée et ont qualifié les menaces du ministre d'illégales.

La première a souligné que selon la loi israélienne, « les manifestations organisées par les étudiants lors de la Journée de la Nakba, qui a lieu dans la plupart des universités israéliennes, sont protégées par la liberté d'expression et de manifestation ». « La directive de M. Kisch est dépourvue de tout fondement juridique », a abondé l'université hébraïque. 

M. Kisch a rétorqué sur X que « tout étudiant qui considère la Journée de la Nakba comme un jour de deuil national est invité à étudier à l'université de Bir Zeit » en Cisjordanie occupée.


Le ministre de l'Education israélien, Yoav Kisch, a menacé mardi de couper le financement des universités israéliennes organisant des événements commémoratifs de la Nakba, la « catastrophe » que les Palestiniens associent à la création d'Israël en 1948.« Le monde universitaire n'est pas une tribune pour inciter à la haine sous le couvert de la liberté d'expression », a écrit M. Kisch dans un message sur X. Il dit avoir demandé la suppression des subsides à l'Université hébraïque de Jérusalem et à l'Université de Tel-Aviv en raison d'événements programmés sur leurs campus autour des commémorations annuelles de la Nakba.Les manifestations autour de la Nakba en Israël suscitent régulièrement des tensions. Le terme, qui signifie « catastrophe » en arabe, fait référence à la période de la...