Au moins 13 Palestiniens ont été tués depuis l’aube ce samedi matin par dans des attaques israéliennes menées à travers la bande de Gaza, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Parmi les victimes figure notamment une famille entière de cinq membres qui a péri dans un bombardement israélien visant leur tente dans le quartier d’al-Sabra, dans le sud de Gaza-ville. 

« Tués dans leur sommeil »

L'information a été confirmée par le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, alors que des images de l'AFP sur place montrent des gens se recueillant devant cinq linceuls blancs, de tailles différentes.

Selon un proche, les victimes sont un couple et ses trois enfants, tués dans leur sommeil. « Trois enfants, leur mère et son mari dormaient à l'intérieur d'une tente et ont été bombardés par un avion de l'occupation (Israël, ndlr) sans préavis et sans qu'ils soient coupables » de quoi que ce soit, a déclaré au correspondant local de l'AFP Omar Abou al-Kass, qui se présente comme le grand-père maternel des enfants.

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Par ailleurs, un enfant palestinien a été abattu par des tirs de la marine israélienne sur la côte de Rafah, au sud de l'enclave, tandis que la zone humanitaire d'al-Mawassi, à l’ouest de Rafah, a été la cible de tirs d’artillerie israéliens ayant tué une personne et blessé deux autres.

Les correspondants locaux d'Al Jazeera ajoutent que deux femmes palestiniennes, dont une fillette, ont succombé à leurs blessures reçues respectivement lors de bombardements israéliens sur Khan Younès et Beit Lahia, vendredi.

Dans le nord de l'enclave, neuf soldats israéliens, dont plusieurs officiers, ont été blessés dans l'explosion d'une mine dans la région de Choujaaya, alors qu'ils menaient une « opération de ratissage » dans la zone. Le compte officiel de la troupe sur X a indiqué que ces soldats appartiennent à la « Brigade de Jérusalem », et qu'ils ont été transférés dans des hôpitaux en territoire israélien.

Par ailleurs, le commandant de la brigade Golani de l'armée israélienne a déclaré que des affrontements sont toujours en cours avec des combattants du Hamas dans la localité d'al-Janina, à l'est de la ville de Rafah, au sud de l'enclave, totalement évacuée depuis la reprise des bombardements sur ordre de la troupe.

L'armée israélienne a ainsi déclaré avoir frappé une soixantaine de 60 cibles à travers le territoire palestinien au cours des dernières 24 heures, en ajoutant dans son communiqué avoir éliminé « deux terroristes armés qui s'étaient approchés des troupes et constituaient une menace pour elles » et frappé un « complexe piégé à partir duquel plusieurs terroristes opéraient ».

« Aucun progrès tangible »

Selon le dernier bilan publié samedi par le ministère de la Santé de l'enclave, quelque 23 personnes ont été tuées et 124 ont été blessées au cours des dernières 24 heures. Il a ajouté que de nombreuses victimes se trouvaient encore sous les débris et dans les rues, sans que les équipes de secours n'aient encore pu les atteindre.

Le ministère a ainsi actualisé son décompte du nombre officiel de Palestiniens tués depuis le début de l'offensive israélienne contre Gaza, faisant état de 52 810 morts et plus de 119 400 blessés, en majorité des civils, alors que plus de 11 000 disparus demeurent introuvables sous les décombres.

Il précise que plus de 3 000 d'entre eux ont été tués depuis la reprise par Israël de l'offensive le 18 mars, rompant unilatéralement le cessez-le-feu conclu mi-janvier avec le Hamas, qui détient encore 58 otages à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée israélienne.

« La priorité absolue du président américain Donald Trump concernant la guerre à Gaza est la libération des otages », a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. « Je peux insister sur ce qui tient à cœur au président en ce moment, à savoir la libération de tous les otages », a-t-elle répété, répondant à une question de la presse.

Cette semaine, une délégation du Hamas a eu des discussions en vue d'une trêve à Gaza mercredi et jeudi à Doha au Qatar avec les médiateurs égyptiens et qataris, sans « aucun progrès tangible », ont indiqué vendredi à l'AFP deux sources proches du mouvement palestinien, alors que le gouvernement israélien a approuvé cette semaine un plan de conquête totale de l'enclave palestinienne, soumise depuis plus de 100 jours à blocus total empêchant l'entrée de toute aide humanitaire.

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Une chose de nouveau dénoncée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), qui a estimé dans un communiqué que le plan israélien d'acheminement de l'aide humanitaire à la population de Gaza « ne répond pas aux exigences minimales testées au niveau mondial et exigée par les donateurs ».

« Comme le Secrétaire général (António Guterres, ndlr) l'a clairement indiqué, l'ONU ne participera à aucun arrangement qui ne respecte pas les principes humanitaires : humanité, impartialité, indépendance et neutralité », ajoute l'OCHA, qui accuse également Israël d'utiliser le prétendu détournement de cette aide humanitaire par le Hamas comme un prétexte pour utiliser la faim comme « arme de guerre ». « Les inquiétudes concernant le risque de détournement de l'aide - pour lequel aucune preuve supplémentaire n'a été fournie - ne peuvent justifier l'arrêt d'une opération humanitaire qui sauve des vies. Les Nations unies sont convaincues que, grâce aux systèmes de contrôle stricts mis en place par l'ONU et ses partenaires, aucun détournement majeur de l'aide sur laquelle elles exercent un contrôle n'a eu lieu », cite le texte.