
Des soldats libanais et des Casques bleus de la Finul à Kfarchouba, au Liban-Sud, le 26 août 2024. Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour
Le commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Aroldo Lazaro, a assuré vendredi que les Casques bleus poursuivront leur mission au Liban-Sud en vue de l'application de la résolution 1701, ainsi que leur travail en coordination avec l'armée libanaise.
« Nous reconnaissons que les besoins sont importants et la Finul restera toujours aux côtés du peuple libanais, au mieux de ses capacités, dans le cadre de son mandat et de la résolution 1701. La situation est aujourd'hui plus stable qu'il y a quelques mois, mais elle reste fragile, et toute situation qui pourrait conduire à une escalade de la confrontation doit être évitée. Nous essayons de faire de notre mieux à cet égard », a déclaré le général Lazaro, lors d'une « rencontre d'adieux » au siège de l'Union des municipalités de Tyr, alors que son mandat touche bientôt à sa fin.
Le général Lazaro a affirmé que « la Finul reste pleinement engagée à travailler aux côtés de son partenaire stratégique, l'armée libanaise » et a indiqué que les Casques bleus « apporteront tout leur soutien à l'armée libanaise en cette période d'élections municipales ». « Nous reconnaissons et saluons les efforts du gouvernement libanais, des partis politiques et des responsables locaux pour leur détermination à créer les conditions nécessaires à la tenue des élections, malgré les nombreux défis auxquels le pays est actuellement confronté », a-t-il dit.
Les élections commenceront dimanche au Mont-Liban et s'étendront sur trois dimanches et le dernier samedi du mois de mai. De nombreux incidents ont opposé dernièrement des habitants dans des villages du Liban-Sud à des patrouilles de la Finul, accusées de se déplacer sans l'armée libanaise.
La rencontre de vendredi a réuni le président de l'Union des municipalités de Tyr Hassan Dbouk, les présidents de conseils municipaux du caza, le caïmacam de Tyr Mohammad Jaffal, ainsi que plusieurs responsables de sécurité.
« Au cours de la dernière guerre, nos centres et nos soldats ont été attaqués par Israël, et nous sommes ici pour soutenir les communautés locales du sud et l'armée libanaise. Si nous évacuons nos postes, compte tenu de la situation dans le sud, la Finul pourrait ne pas être en mesure de revenir ici », a-t-il encore dit.
Les locaux de la Finul ont été touchés par des frappes israéliennes à plusieurs reprises, pendant la guerre de treize mois qui a opposé le Hezbollah à l’État hébreu.
Abordant les points où l'armée israélienne est toujours présente au Liban-Sud, le général Lazaro a indiqué que la Finul a demandé plusieurs fois à Israël d'évacuer ces centres et « nous lui avons proposé de nombreuses solutions, mais la réponse est politique et non militaire ».