Une campagne de vaccination contre la rougeole en Ukraine. Photo Yuri Dyachyshyn, AFP
Une flambée de rougeole accentuée: la France a enregistré près de 500 cas en 2024, quatre fois plus qu'en 2023, annonce lundi Santé publique France, tout en notant que ce niveau reste encore limité comparé à l'avant-Covid.
Depuis 2023, une recrudescence des épidémies de rougeole s'observe dans le monde après plusieurs années de baisse de la couverture vaccinale contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), constatée après la pandémie de Covid-19. Elle s'est accentuée en France l'an dernier, avec un nombre de cas et une incidence multipliés par quatre.
« Parmi les cas suspects de rougeole survenus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024, 483 cas de rougeole, dont 84 importés, ont été déclarés en France entière », selon le bilan annuel. Si 62 départements métropolitains ont recensé au moins un cas, aucun cas n'a été signalé Outre-mer.
Le nombre de cas reste cependant « encore limité par rapport à la moyenne des années antérieures à la pandémie de Covid-19 (moyenne de 2.024 cas chaque année sur 2017-2019) », note Santé publique France. La maladie a entraîné des hospitalisations pour près d'un tiers des cas (144), surtout des enfants de moins de cinq ans et des adultes de plus de 30 ans. Elle a été associée à une complication, principalement de type pneumopathie, pour 66 personnes, souvent de plus de 30 ans. Aucun décès n'a été rapporté.
Le bilan 2024 pointe notamment « des poches de population encore réceptives au virus de la rougeole, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes ainsi que chez les voyageurs de retour de zones d'endémicité », note Santé publique France. Une « part non négligeable de foyers de cas » sont « survenus en crèche chez des nourrissons dont l'infection par le virus de la rougeole peut avoir des conséquences graves, y compris à long terme ». Sur 68 cas groupés identifiés, il y a eu six foyers épidémiques d'au moins 5 cas, touchant des établissements scolaires, des cercles familiaux, certaines populations (camps de Rom) mais surtout plusieurs crèches.
L'épisode le plus important a concerné la région Auvergne-Rhône-Alpes (53 cas rapportés entre janvier et avril 2024). Parmi les 300 cas éligibles à la vaccination (âgés d'au moins un an et nés depuis 1980) et au statut vaccinal renseigné, près des deux tiers (64%) n'étaient pas vaccinés contre la rougeole, 15% l'étaient avec une dose, 18% avec deux et 3% avec un nombre de doses inconnu, détaille le rapport.
Et près d'un tiers des cas déclarés en 2024 (157) étaient soit importés, soit liés à une importation, « confirmant la reprise de la circulation de la rougeole dans le monde et le risque de réémergence en France », souligne l'agence. Les cas importés ont notamment bondi (84 contre 31 en 2023), et plus de la moitié étaient non vaccinés.
Une flambée de rougeole accentuée: la France a enregistré près de 500 cas en 2024, quatre fois plus qu'en 2023, annonce lundi Santé publique France, tout en notant que ce niveau reste encore limité comparé à l'avant-Covid.Depuis 2023, une recrudescence des épidémies de rougeole s'observe dans le monde après plusieurs années de baisse de la couverture vaccinale contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), constatée après la pandémie de Covid-19. Elle s'est accentuée en France l'an dernier, avec un nombre de cas et une incidence multipliés par quatre.« Parmi les cas suspects de rougeole survenus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024, 483 cas de rougeole, dont 84 importés, ont été déclarés en France entière », selon le bilan annuel. Si 62 départements métropolitains ont recensé au...
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