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Dernières Infos - Conflit

Soudan du Sud: l'ONU appelle au calme après de nouveaux affrontements

Le vice-président du Soudan du Sud Riek Machar, le 30 août 2022 à Juba. Peter Louis Gume/AFP

L'ONU a appelé au calme vendredi dans une région du Soudan du Sud où de nouveaux affrontements entre les forces loyales au président Salva Kiir et la branche armée du parti du vice-président Riek Machar ont causé des « pertes humaines » et contraint des civils à fuir leurs foyers. Ces combats se déroulent depuis mardi dans l'État d'Équatoria-Central, qui comprend la capitale Juba, et avait été divisé en zones contrôlées par les forces gouvernementales et celles de M. Machar en vertu d'un accord de paix de 2018.

Déplorant des « déplacements de civils et des pertes humaines », la Mission des Nations unies dans le pays (Minuss) a réitéré son appel au dialogue et à « une cessation immédiate des hostilités et au retour au calme, compte tenu de la situation politique et sécuritaire déjà fragile dans le pays. » Dans un communiqué, elle s'est aussi dite « profondément préoccupée » par les informations faisant de combats, dans les comtés des Morobo et de Yei (voisin).

Plusieurs Etats du plus jeune pays du monde sont secoués depuis plusieurs semaines par des affrontements entre l'armée pro-Machar et les forces gouvernementales. L'arrestation fin mars de M. Machar a marqué une escalade qui fait craindre une nouvelle guerre civile, près de sept ans après la fin d'un conflit sanglant entre les partisans des deux hommes qui avait fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.

La branche armée du parti du vice-président (SPLA-IO) avait dénoncé mardi des attaques des forces gouvernementales (SSPDF) sur ses positions à proximité du cantonnement militaire de Panyume (dans le comté de Morobo) - notamment sur des biens civils et bâtiments publics et appelé les civils à quitter la zone « pour éviter d'être pris entre deux feux ».

Elle avait aussi accusé l'armée sud-soudanaise de vouloir transformer des comtés en zones d'opérations et ordonné à ses troupes de se préparer au combat. Contactées par l'AFP, les forces gouvernementales n'ont pas réagi dans l'immédiat.

« Volatile »

Le commissaire du comté de Morobo Charles Data Bullen a déclaré à l'AFP que la situation dans la région « reste volatile », et estimé que 7.000 personnes contraintes de fuir ces affrontements sont arrivées chaque jour dans la ville de éponyme, près des frontières ougandaise et congolaise. Certaines se sont dites bloquées, sans nourriture ni abri.

« Depuis notre déplacement mardi, ma famille et moi n'avons reçu aucune aide alimentaire, et mes enfants pleurent sans cesse parce qu'ils ont faim », a déclaré à l'AFP Charles Likambo, 30 ans, père de cinq enfants. « J’ai été déplacée vers l’Ouganda en 2016 et je ne pense pas pouvoir quitter mon pays à nouveau », a témoigné Margret Ileli, 28 ans, racontant que d'autres déplacés on traversé la frontière. « Je ne sais pas quoi faire ensuite », a-t-elle ajouté depuis l'église de Morobo où elle s'est réfugiée.


L'ONU a appelé au calme vendredi dans une région du Soudan du Sud où de nouveaux affrontements entre les forces loyales au président Salva Kiir et la branche armée du parti du vice-président Riek Machar ont causé des « pertes humaines » et contraint des civils à fuir leurs foyers. Ces combats se déroulent depuis mardi dans l'État d'Équatoria-Central, qui comprend la capitale Juba, et avait été divisé en zones contrôlées par les forces gouvernementales et celles de M. Machar en vertu d'un accord de paix de 2018.Déplorant des « déplacements de civils et des pertes humaines », la Mission des Nations unies dans le pays (Minuss) a réitéré son appel au dialogue et à « une cessation immédiate des hostilités et au retour au calme, compte tenu de la situation politique et sécuritaire déjà fragile dans...