
Un immeuble de Tayouné, dans la banlieue sud de Beyrouth, s'effondre après avoir été visé par une frappe israélienne. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
Un étage d'un immeuble résidentiel situé près du rond-point de Tayouné, dans la banlieue sud de Beyrouth, s'est effondré mardi après-midi. Selon la Défense civile sur place, l'effondrement serait dû à de graves fissures structurelles causées par des frappes israéliennes survenues durant la récente guerre au Liban entre le Hezbollah et Israël.
Les équipes de la Défense civile sont rapidement intervenues pour évacuer les résidents de l'immeuble concerné ainsi que ceux des bâtiments adjacents, par mesure de précaution face à d'éventuels effondrements supplémentaires. Aucun blessé n'a été signalé jusqu'à présent.
Cette zone du nord de la banlieue sud de la capitale, dans le quartier de Chiyah, avait été la cible de plusieurs bombardements israéliens en novembre 2024. Le 14 novembre, une bombe de 900 kilos connue sous le nom de « bunker-buster » avait été larguée sur un immeuble de 11 étages, entraînant son effondrement immédiat. Plus tôt, le 31 octobre, un missile Spice 2000 avait détruit un bâtiment de dix étages dans la même zone.
Cet incident ravive les inquiétudes concernant la sécurité des structures dans plusieurs quartiers de la banlieue sud de Beyrouth. Des rapports d'ingénierie préliminaires suggèrent que certaines dégradations structurelles pourraient ne pas être immédiatement visibles, augmentant ainsi les risques pour les habitants.
La destruction de quelque 269 000 unités d’habitation, soit 16 % du parc immobilier libanais, a causé l'accumulation d'un total d'au moins 32 millions de tonnes de débris au Liban, bien plus que les six millions générés par la précédente guerre de 2006, d'après un bilan préalable du CNRS-Liban datant de décembre 2024.