Une femme assise près d'une marmite en train de cuire sur le feu à l'extérieur d'une tente dans la ville de Gaza le 21 avril 2025. Photo AFP/OMAR AL-QATTAA
Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a dénoncé mardi « la famine qui s'aggrave, de manière délibérée » à Gaza, après 50 jours de blocus israélien sur l'aide entrant dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.
« Gaza est devenue une terre de désespoir. La faim s'étend et s'aggrave, de manière délibérée et provoquée par l'homme », a-t-il affirmé. Dans son message sur X, M. Lazzarini déplore une « punition collective » des habitants de Gaza. « Les blessés, les malades et les personnes âgées sont privés de fournitures médicales et de soins », a-t-il souligné. « L'aide humanitaire est utilisée comme une monnaie d'échange et une arme de guerre », a-t-il poursuivi, tout en demandant la reprise de l'acheminement de l'aide humanitaire, la libération des otages et l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu.
Après 18 mois de guerre dévastatrice et un blocus israélien sur l'aide humanitaire depuis le 2 mars, l'ONU a mis en garde contre une situation humanitaire désastreuse pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza. Israël accuse le Hamas de détourner l'aide, ce que nie le mouvement palestinien qui contrôle Gaza.
Jeudi, des responsables de 12 importantes organisations humanitaires internationales ont averti que la famine n'était « pas seulement un risque », mais qu'elle était « probablement en train de se développer rapidement dans presque toutes les parties » du territoire.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne. Une trêve du 19 janvier au 17 mars a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d'environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza par l'offensive de l'armée israélienne, depuis le début de la guerre.
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