Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot lors d'une cérémonie au Caire, en Égypte, le 7 avril 2025. Photo AFP / LUDOVIC MARIN
La France est « très favorable » aux discussions menées par les États-Unis avec l'Iran, mais reste vigilante, a annoncé lundi à Luxembourg le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Les États-Unis ont engagé une discussion ce week-end avec l'Iran, a rappelé le ministre peu avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. « Nous accueillons cette démarche très favorablement, mais nous serons vigilants avec nos amis et partenaires britanniques et allemands à ce que les négociations qui pourraient s'engager soient bien conformes à nos intérêts de sécurité », a-t-il ajouté à son arrivée à Luxembourg.
Les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi sous la médiation du sultanat d'Oman sur la question du nucléaire iranien. Ces discussions entre Téhéran et Washington doivent se poursuivre de façon « indirecte », a indiqué l'Iran.
Le chef de la diplomatie française s'est également félicité des nouvelles sanctions décidées par l'Union européenne à l'encontre de l'Iran, qui doivent être officiellement annoncées lundi à l'occasion de cette réunion à Luxembourg. Sept personnes et deux entités vont être l'objet de ces sanctions, prises pour faire pression sur l'Iran, qui détient plusieurs Européens ou bi-nationaux, qualifiés d' « otages d'État » par les chancelleries occidentales. « Je suis heureux que nous puissions prendre ces sanctions aujourd'hui à l'encontre de sept personnes et de deux entités, dont la prison du Shiraz », a déclaré M. Barrot. « Il était temps, car les conditions dans lesquelles certains de nos compatriotes français, européens sont détenus sont indignes et assimilables en droit international à de la torture », a-t-il ajouté. Officiellement, deux Français sont toujours détenus en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés depuis 2022.
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