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Dernières Infos - Proche-Orient

France : la classe politique divisée sur la reconnaissance de l'État palestinien

Le président français Emmanuel Macron, lors de sa visite des entrepôts du Croissant-Rouge stockant l'aide pour Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. Benoit Tessier / POOL / AFP

« Enfin ! », « prématuré » : la classe politique française était divisée jeudi sur l'annonce par le président Emmanuel Macron que la France pourrait reconnaître « en juin » un État palestinien.

Le chef de l'État a déclaré mercredi que cette reconnaissance pourrait avoir lieu à l'occasion d'une conférence qu'elle coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations-unies à New York et qui doit aussi conduire, selon lui, à la reconnaissance d'Israël par un certain nombre de pays. Si cette reconnaissance « vient dans un cadre » qui permet une double reconnaissance d'Israël et d'un Etat palestinien, c'est un « bon processus », a estimé l'ancien président socialiste François Hollande.

« Enfin. Après près de deux ans de génocide à Gaza, la France envisage enfin de reconnaître l'État de Palestine », a tweeté de son côté la cheffe des députés de gauche radicale Mathilde Panot, rappelant que « 147 pays l'ont déjà fait » et réclamant que « ce geste, arraché de haute lutte » se traduise « en acte ».

Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, l'annonce d'Emmanuel Macron représente un moyen de « faire pression » sur « un gouvernement d'extrême droite qui a fait la démonstration depuis de longs mois de son inhumanité ». Favorable également, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, membre du camp présidentiel, a souhaité « avancer sur cette solution à deux États », mais avec « des garanties de sécurité pour les deux États ».

La solution à deux États reste rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais les appels en ce sens se sont intensifiés depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. En 2020, les accords d'Abraham ont mené à la reconnaissance d'Israël par les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc. L'Arabie saoudite en revanche a suspendu ses négociations pour un rapprochement avec Israël depuis le début de la guerre à Gaza, conditionnant toute reconnaissance à la création d'un État palestinien.

Pour le vice-président du part d'extrême droite Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, toute reconnaissance d'un Etat palestinien serait « prématurée ». Si le RN est « favorable à deux États », l'État palestinien est aujourd'hui « adossé au Hamas » - une organisation qualifiée de terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël notamment -, a-t-il développé. « C'est envoyer un signal : +faites du terrorisme et on vous reconnaîtra des droits », a-t-il balayé.


« Enfin ! », « prématuré » : la classe politique française était divisée jeudi sur l'annonce par le président Emmanuel Macron que la France pourrait reconnaître « en juin » un État palestinien. Le chef de l'État a déclaré mercredi que cette reconnaissance pourrait avoir lieu à l'occasion d'une conférence qu'elle coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations-unies à New York et qui doit aussi conduire, selon lui, à la reconnaissance d'Israël par un certain nombre de pays. Si cette reconnaissance « vient dans un cadre » qui permet une double reconnaissance d'Israël et d'un Etat palestinien, c'est un « bon processus », a estimé l'ancien président socialiste François Hollande.« Enfin. Après près de deux ans de génocide à Gaza, la France envisage enfin de reconnaître l'État de Palestine »,...