
L'entrée du Conseil constitutionnel, à Hadath. Photo ANI
Des députés du bloc Liban fort présidé par Gebran Bassil ont présenté, jeudi, un recours devant le Conseil constitutionnel à Hadath, dans la banlieue de Beyrouth, contestant la constitutionnalité du décret de promulgation du projet de budget 2025 par le gouvernement, début mars, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Le bloc Liban fort regroupe des parlementaires du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), notamment Gebran Bassil, Jimmy Jabbour, Ghassan Atallah, Edgard Traboulsi, Nada Boustany, Charbel Maroun, Sélim Aoun, Nicolas Sehnaoui et César Abi Khalil. Ils emboîtent le pas à onze autres députés, majoritairement des blocs de la contestation, qui avaient présenté mercredi un recours similaire. Il s'agit de Paula Yacoubian, Melhem Khalaf, Najat Aoun Saliba, Firas Hamdan, Adib Abdel Massih, Bilal Houchaimi, Melhem Tok, Adnan Traboulsi, Taha Naji, Ibrahim Mneimné et Tony Frangié.
Le projet de budget contesté, préparé par le précédent gouvernement de Nagib Mikati, a été vivement critiqué lors de sa publication du fait de son recours aux taxes à outrance pour tenter de régler la crise économique et financière que traverse le pays depuis 2019, ainsi que l'absence de réformes.
L’actuel gouvernement de Nawaf Salam a promulgué le décret début mars, arguant d’un manque de temps pour en préparer un autre. Toutefois, lors d’une séance le 13 mars, il a approuvé un projet de loi lui permettant de revoir certaines taxes, redevances et autres frais figurant dans le projet de budget 2025. Ce texte annule notamment les taxes sur les boissons alcoolisées, qui auraient eu « des répercussions économiques et sociales », ce qui avait été notamment réclamé par l'Association des industriels libanais.
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