
Le président du Parlement libanais Nabih Berry. Photo d'illustration AFP
Le président du Parlement libanais Nabih Berry a déclaré dimanche qu’ « Israël a l’intention de nous attirer vers des négociations politiques en vue de normaliser la relation entre les deux pays, mais nous ne sommes pas du tout disposés à le faire ».
Dans une interview au journal saoudien al-Chark al-Awsat, M. Berry a rappelé qu’il existe « un accord (de cessez-le-feu avec Israël) qui bénéficie d’un soutien international, arabe et onusien, et nous l’appliquons à la lettre, c’est Israël qui entrave son application et cherche à le contourner ».
Le chef du mouvement chiite Amal a insisté sur le fait que « le Hezbollah respecte cet accord, n’a mené aucune action depuis six mois malgré les violations israéliennes, et appuie l’action du gouvernement », soulignant que « le problème, c’est qu’Israël refuse de se retirer du Liban-Sud ».
L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024 pour mettre fin à la guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah qui avait commencé le 8 octobre 2023. Toutefois, Israël a gardé une présence militaire en cinq points au Liban-Sud, au mépris de l’accord et ses violations du territoire libanais sont quotidiennes.
Au cours de son entretien, M. Berry a rejeté la proposition de pourparlers entre une délégation libanaise formée de civils et de militaires et une délégation israélienne, afin de discuter de la libération des prisonniers libanais, du retrait israélien et du règlement des litiges à la frontière libano-israélienne, estimant que ces points devraient être tranchés par la Finul et le comité international de surveillance du cessez-le-feu, présidé par un général américain.
Par ailleurs, le journal al-Chark al-Awsat croit savoir que l’émissaire américaine au Proche-Orient Morgan Ortagus doit arriver incessamment dans la région, en vue de mettre à exécution sa feuille de route qui portera sur la libération des prisonniers libanais, le retrait israélien et le règlement des litiges à la frontière.
Les plus commentés
La dangereuse fuite en avant du Hezbollah
Presque six ans après la crise, le Liban décide (enfin) d’émettre de nouveaux billets de banque
Municipales : Beyrouth, quadrature du cercle ?