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La ministre de l'Éducation affirme son attachement aux réformes pour le droit des enseignants contractuels du public


La ministre de l'Éducation affirme son attachement aux réformes pour le droit des enseignants contractuels du public

La ministre libanaise de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Rima Karamé. Photo ANI

La ministre libanaise de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Rima Karamé, a affirmé samedi avoir bien entendu les revendications salariales des enseignants, alors que des syndicats d’enseignants contractuels, notamment le syndicat indépendant des enseignants contractuels du secteur public de base dirigé par Nisrine Chahine, a appelé à une journée de grève le 24 mars, baptisée « lundi de colère »

« La ministre a bien entendu les revendications salariales légitimes des enseignants pour une amélioration de leurs conditions personnelles », a souligné un communiqué publié par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Elle a promis « de redoubler d’efforts » pour que la profession obtienne des rémunérations équitables et une nouvelle échelle des salaires. « Les enseignants n’ont donc pas besoin d’élever la voix, car leurs revendications sont au cœur de ma stratégie et en tête de mes priorités », a assuré Mme Karamé.

Les enseignants du secteur public au Liban souffrent d’une dévalorisation de leurs salaires, versés en livres libanaises depuis l’effondrement en 2019 de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères. Un dollar s’échange aujourd’hui sur le marché parallèle à 89 700 LL contre 1 500 LL avant la crise. Depuis, si les salaires des enseignants ont été quelque peu améliorés, cette correction n'est que cosmétique. Une prime de productivité a ainsi été accordée aux enseignants du secteur public sous le mandat de l'ex-ministre l’Éducation Abbas Halabi à hauteur de 375 dollars par mois, pour les enseignants titularisés. Cette prime était nettement moindre pour les contractuels, puisque calculée en fonction du nombre d'heures travaillées.

Rima Karamé a dans ce cadre rappelé que les derniers versements salariaux qui ont suscité la colère des enseignants du public et particulièrement des contractuels, ne découlent pas de sa décision, mais sont plutôt le résultat d’une série de facteurs. Les enseignants de la fonction publique ont en effet eu la désagréable surprise de voir que leurs salaires et la prime de productivité avaient été réunis et versés en livres libanaises, alors que précédemment la prime de productivité était versée en dollars, par paiement séparé du salaire. Ils ont observé que la somme reçue était bien en-deçà de ce qu’ils avaient l’habitude de percevoir mensuellement. Les enseignants contractuels déplorent de plus le fait qu’ils n’ont pas obtenu de prime de productivité pour les mois d’été durant lesquels ils n’exercent pas. A ce sujet, Rima Karamé a fait savoir qu’aucune décision n’a été prise de leur accorder une prime de productivité durant les mois de vacances d’été. « Une aide sociale leur a été accordée durant une seule année, les fonds n’étant pas assurés pour une durée plus longue », a-t-elle précisé.

Parmi les facteurs qui ont poussé les autorités à réduire les salaires des enseignants, « le refus du gouvernement et du ministère des Finances d’approuver la demande d’avance du Trésor, l’approbation du budget 2025 par décret, l’épuisement des fonds », a fait remarquer la ministre Karamé. Elle a donc appelé les représentants syndicaux à plus de « réalisme » et à avoir des revendications « dans le cadre des possibilités financières » de l’État. « Ces questions nécessitent des sessions ouvertes et des dialogues au sein du ministère. Elles ne peuvent pas se faire dans la rue dans une atmosphère de confrontation », a-t-elle souligné, invitant les enseignants à ne pas faire payer aux élèves le prix des crises successives qui ont frappé les structures financières et administratives de l’État. La ministre a enfin affirmé avoir chargé les instances financières de lancer une étude détaillée des coûts de leurs revendications, afin d’envisager les possibilités de les mettre en application.

La ministre libanaise de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Rima Karamé, a affirmé samedi avoir bien entendu les revendications salariales des enseignants, alors que des syndicats d’enseignants contractuels, notamment le syndicat indépendant des enseignants contractuels du secteur public de base dirigé par Nisrine Chahine, a appelé à une journée de grève le 24 mars, baptisée « lundi de colère »« La ministre a bien entendu les revendications salariales légitimes des enseignants pour une amélioration de leurs conditions personnelles », a souligné un communiqué publié par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Elle a promis « de redoubler d’efforts » pour que la profession obtienne des rémunérations équitables et une nouvelle échelle des...