Le nouveau commandant en chef de l’armée, le général Rodolphe Haykal, a affirmé vendredi que la troupe « travaillera à rétablir la souveraineté de l’État sur tout le territoire » au moment où l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban et occupe cinq points dans la Sud. 

Dans son allocution, le général Haykal a « promis que l’armée restera à la hauteur des défis, et travaillera à rétablir la souveraineté de l’État sur tout le territoire, poursuivant la mise en application de la résolution 1701 des Nations unies en collaboration avec la Finul, et faisant face aux violations israéliennes quotidiennes au Liban-Sud ».

Suite à sa guerre avec le Hezbollah qui a pris fin en théorie avec le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, Israël a maintenu cinq points au Liban-Sud et poursuit ses attaques contre les éléments du parti chiite. L’accord du cessez-le-feu stipule que ce parti doit être désarmé et doit se retirer au nord du Litani, alors que l’armée doit se déployer dans tout le Liban-Sud, auparavant fief du Hezbollah.

« Notre priorité est la paix civile dans les différentes régions libanaises, a martelé le commandant en chef de l’armée. Il nous faut préserver le professionnalisme de la troupe, et parvenir à sécuriser et surveiller toutes les frontières ». « Nos troupes resteront prêtes à intervenir et nous ne tolérerons aucune atteinte à notre institution », a-t-il également déclaré.

Des affrontements ont éclaté dernièrement entre des clans proches du Hezbollah et l’armée du nouveau régime syrien, au niveau du Hermel dans la Békaa-Nord, ce qui a nécessité une intervention de l’armée libanaise en plusieurs points.

Le général Haykal s'exprimait devant tout le commandement de l’armée, y compris les commandants d’unités, lors d'une réunion exceptionnelle au siège du commandement de l’armée à Yarzé. Il en a profité pour les mettre au courant des derniers développements et de leur donner les directives propres à l’étape que traverse actuellement le pays. Il a aussi promis de veiller aux droits des militaires, en service et retraités, qui ont grandement souffert de la crise économique et financière, et de la dévaluation de la livre libanaise durant les années passées.