L'ancien président français et accusé Nicolas Sarkozy (C) arrive à son procès pour financement illégal de campagne depuis la Libye avant son élection de 2007, au palais de justice de Paris, le 10 février 2025. Stéphane De Sakutin / AFP
"Je suis innocent", a de nouveau clamé mercredi à Paris l'ancien président français Nicolas Sarkozy, lors d'un dernier tour de questions au procès sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L'ex-chef de l'Etat, jugé comme 11 autres personnes depuis le 6 janvier dans ce dossier foisonnant, n'était pas revenu à la barre depuis environ trois semaines. Alors que les débats touchent à leur fin, il est invité par la présidente, Nathalie Gavarino, à s'exprimer et livrer ses dernières impressions.
"Cela fait 13 ans que je vis avec ça, 13 ans que j'ai sur les épaules le poids de cette infamie", débute M. Sarkozy, vêtu d'un costume noir. Son épouse, l'ancienne mannequin Carla Bruni, venue pour l'occasion, est assise dans le public.
"J'ai eu l'impression qu'on était parti du postulat +Sarkozy coupable+", déclare le prévenu. Dans ce contexte, "il fallait agréger petit à petit des éléments disparates", poursuit-il, s'en prenant ensuite au parquet national financier, pour lequel l'enjeu était selon lui de ne pas "perdre la face".
L'ancien président est soupçonné d'avoir noué un "pacte de corruption" avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu'il soutienne financièrement sa campagne présidentielle de 2007. Ce qu'il conteste depuis le début.
Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d'amende, ainsi qu'une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu'à cinq ans.
"Ma campagne n'a fait l'objet d'aucun financement illégal", martèle l'ancien président.
En Libye, "j'ai sauvé six vies, ce n'est pas n'importe qui, Madame la présidente, qui peut dire ça", poursuit-il, en référence aux cinq infirmières bulgares et au médecin palestinien libérés par Mouammar Kadhafi en 2007, après qu'il soit intervenu avec son épouse d'alors, Cécilia Sarkozy.
Il "confesse" une "erreur d'appréciation initiale": avoir pensé que les accusations de corruption le visant seraient rapidement démontées. "Jamais je n'aurais pu imaginer que 13 ans après, je serais dans la situation de prévenu devant vous", déclare-t-il.
"Je viens ici pour défendre mon honneur, je n'ai pas touché un seul centime d'argent illégal libyen ou autre", insiste-t-il.
Les parties civiles plaideront lundi, les réquisitions du parquet financier doivent débuter mardi après-midi, et se poursuivront mercredi et jeudi toute la journée.
Fin du procès prévue le 10 avril.
"Je suis innocent", a de nouveau clamé mercredi à Paris l'ancien président français Nicolas Sarkozy, lors d'un dernier tour de questions au procès sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L'ex-chef de l'Etat, jugé comme 11 autres personnes depuis le 6 janvier dans ce dossier foisonnant, n'était pas revenu à la barre depuis environ trois semaines. Alors que les débats touchent à leur fin, il est invité par la présidente, Nathalie Gavarino, à s'exprimer et livrer ses dernières impressions.
"Cela fait 13 ans que je vis avec ça, 13 ans que j'ai sur les épaules le poids de cette infamie", débute M. Sarkozy, vêtu d'un costume noir. Son épouse, l'ancienne mannequin Carla Bruni, venue pour l'occasion, est assise dans le public.
"J'ai eu...