Les ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense se sont rendus jeudi à Damas, alors que la Turquie réclame l'expulsion des combattants kurdes étrangers de Syrie après le récent accord entre le pouvoir syrien et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes.

Selon une source au ministère turc de la Défense, Ankara, veut voir le départ des combattants turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) du nord-est de la Syrie, frontalier de la Turquie.

Les autorités syriennes ont annoncé lundi un accord avec les FDS, qu'elles souhaitent « intégrer » aux institutions civiles et militaires du pays. Cet accord a été salué par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Les ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense, Hakan Fidan et Yasar Güler, accompagnés du chef des renseignements turcs, Ibrahim Kalin, se sont rendus jeudi à Damas, a annoncé Ankara sans fournir davantage de précisions sur les objectifs de leur visite.

La Turquie, « déterminée à assurer l'intégrité territoriale et politique de la Syrie », attend « le désarmement des terroristes et l'expulsion des terroristes étrangers », avait indiqué plus tôt jeudi la source au sein du ministère turc de la Défense, sous couvert d'anonymat.

Le PKK, en lutte armée contre le gouvernement turc depuis 1984, et dont les combattants se trouvent majoritairement dans le nord de l'Irak et le nord-est de la Syrie, a annoncé le 1er mars un cessez-le-feu immédiat avec la Turquie, répondant à l'appel de son chef historique emprisonné, Abdullah Öcalan.

Les affrontements entre le PKK et les forces turques ont causé la mort d'au moins 40.000 personnes en quatre décennies.

Par ailleurs, une source diplomatique turque a annoncé à l'AFP la tenue d'un sommet régional « en avril » pour mettre fin aux activités et à la présence des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, avait évoqué la tenue d'une telle réunion avec l'Irak, la Syrie, et la Jordanie notamment.