
La prison de Roumieh, dans le Metn. Photo d'archives Marwan Assaf
L'ONG « Comité civil d'urgence » a appelé samedi les autorités libanaises à saisir l'opportunité d'une médiation du Qatar pour résoudre la question du sort de plus de 2.550 détenus syriens au Liban.
Dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), l'organisation a affirmé que Doha est « prêt à intervenir en tant que médiateur pour répondre aux inquiétudes croissantes concernant la surpopulation carcérale et le sort de plus de 2.550 détenus syriens au Liban ». Le Qatar, selon l'ONG, « a proposé de négocier le transfert des détenus syriens du Liban vers la Syrie. Cette médiation viserait à garantir un transfert conforme aux normes et accords internationaux ».
Les conditions dans les prisons libanaises se sont détériorées depuis le début du conflit armé entre le Hezbollah et Israël en octobre 2023, avec une surpopulation dépassant 300 % de la capacité prévue. Cette augmentation est en partie due au transfert d'environ 600 détenus des prisons de Baalbeck et du sud du Liban vers des établissements plus sécurisés, ainsi qu'aux défis sécuritaires empêchant le transport des détenus vers leurs audiences d'interrogatoire, les privant ainsi de la possibilité de déposer des demandes de libération.
Les prisons et centres de détention libanais comptent 8.402 détenus, dont près de la moitié sont des étrangers. Un chiffre alarmant révèle que 83 % d'entre eux n'ont pas encore été jugés, aggravant ainsi la crise de surpopulation carcérale, selon des statistiques datant d'août 2024 publiées par le Comité des prisons du Barreau de Beyrouth, dirigé par Joseph Eid sous la supervision du bâtonnier Fadi Masri, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et les Forces de sécurité intérieure (FSI).
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