
Des Palestiniens déplacés abrités dans une école, au milieu d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans la ville de Gaza, le 26 février 2025. Photo REUTERS/Dawoud Abu Alkas
« Il est vital » de maintenir le cessez-le-feu et de faire rentrer à nouveau l'aide humanitaire dans la bande de Gaza : la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a joint dimanche sa voix à celle de l'ONU et du CICR.
Plus tôt, Antonio Guterres, le chef de l'ONU ainsi que le responsable en charge de la coordination humanitaire de l'organisation Thomas Fletcher, mais aussi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric ont aussi appelé Israël à rétablir le flot d'aide humanitaire vers une population et un territoire très éprouvé par plus de 15 mois de guerre.
Israël a annoncé dimanche suspendre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, une décision dénoncée par le Hamas comme une violation de l'accord de cessez-le-feu, dont le deuxième volet était censé entrer en vigueur ce week-end. Le mouvement islamiste palestinien a rejeté une proposition américaine de dernière minute qui prévoyait une extension de la trêve actuelle mais qui, selon le Hamas, permettait à Israël de se soustraire à ses engagements précédents.
« Il est vital qu'un cessez-le-feu et la distribution d'aide à Gaza soient maintenus (...) tout en trouvant une solution durable pour une paix durable », a écrit Jagan Chapagain, le Secrétaire général de la FICR sur le réseau social X.
Antonio Guterres a appelé au retour « immédiat » de l'aide humanitaire et à la libération de tous les otages. « Le droit international humanitaire est clair: nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle », a écrit également sur X Thomas Fletcher, le chef des affaires humanitaires des Nations unies. « Tout recul de l'élan créé au cours des six dernières semaines risque de replonger les gens dans le désespoir », juge pour sa part la présidente du CICR, dont l'organisation a joué un rôle crucial dans l'échange des otages capturés le 7-Octobre en Israël par le Hamas pour des prisonniers palestiniens.
La FICR, qui fédère les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a aussi réitéré ses appels à « la protection des civils et des travailleurs humanitaires » et à « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
Après l'attaque du 7-Octobre, Israël a mené une guerre de représailles sans discontinuer sur le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Le blocus imposé par Israël à l'étroite bande de territoire a réduit à une poignée par jour le nombre de camions transportant de l'aide humanitaire, quand environ 500 passaient quotidiennement avant le déclenchement de la guerre.
Les incessants bombardements, les combats, les déplacements forcés ou encore les dégâts massifs subis par l'infrastructure sanitaire ont provoqué une très grave crise humanitaire, rendant la quasi totalité de la population gazaouie totalement dépendante de l'aide extérieure.
Depuis le 19 janvier et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, des centaines de camions transportant chaque jour de la nourriture, du matériel médical ou encore du fuel et des produits de première nécessité ont permis de soulager la population civile de plus de 2 millions de personnes exsangue.