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Dernières Infos - Diplomatie

Washington reporte des sanctions contre une compagnie pétrolière en Serbie controlée par Moscou

Un homme brandit des drapeaux russes et serbes lors d'une « manifestation d'avertissement » contre le plan présenté par les États-Unis et l'Union européenne comme une solution au conflit qui oppose depuis des décennies la Serbie et le Kosovo, devant le bâtiment du gouvernement à Belgrade, le 24 mars 2023. Photo d'archives ANDREJ ISAKOVIC/AFP via Getty Images

Washington a reporté d'un mois la mise en oeuvre des sanctions annoncées contre la plus grande compagnie pétrolière et gazière en Serbie (NIS), contrôlée par la société russe Gazprom, a annoncé jeudi le président serbe Aleksandar Vucic. NIS (Industrie pétrolière de Serbie) est le seul fournisseur de gaz en Serbie et le propriétaire majoritaire du réseau de gazoducs qui acheminent la gaz aux ménages et à l'industrie dans ce pays des Balkans.

La société s'était retrouvée sur une liste de compagnies frappées par des sanctions américaines de grandes ampleur visant le secteur énergétique russe en janvier, au moment où l'ancien président Joe Biden quittait ses fonctions. "Nous avons obtenu trente jours supplémentaires pour l'Industrie pétrolière de Serbie. C'est une bonne nouvelle pour les citoyens de la Serbie", a écrit M. Vucic sur les réseaux, en publiant aussi une lettre du département du Trésor américain détaillant cette prorogation.

La Serbie a tenu à entretenir ses relations étroites avec Moscou même après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 et a refusé de s'aligner sur les sanctions européennes contre la Russie même si elle négocie son adhésion à l'Union européenne. M. Vucic avait déclaré auparavant que l'entrée en vigueur de ces sanctions aurait de sévères répercussions sur la Serbie, qui dépend fortement du gaz russe et négocie actuellement un nouvel accord gazier avec Moscou avant que l'actuel n'expire en mars 2025. Les Etats-Unis "exigent le retrait complet des intérêts russes de NIS", avait déclaré M. Vucic en janvier.

La Serbie a demandé à Washington un délai de 90 jours afin d'essayer de trouver une issue pour éviter les sanctions. Les sanctions affecteraient aussi le secteur pétrolier de la compagnie, cédée en 2008 à Gazprom, qui dirige aussi un réseau de plus de 400 stations-services dans les Balkans. Selon les dernières données, Gazprom Neft détient environ 45% des parts dans NIS, sa société mère Gazprom environ 11%, et le gouvernement serbe près de 30% des parts. Les actions restantes appartiennent à des actionnaires minoritaires.

Le président américain Donald Trump a provoqué une onde de choc dans les capitales européennes en ouvrant soudainement des négociations avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a déclaré que la levée des sanctions contre la Russie était possible "à un moment donné", mais qu'elle n'était pas sur la table pour l'instant.


Washington a reporté d'un mois la mise en oeuvre des sanctions annoncées contre la plus grande compagnie pétrolière et gazière en Serbie (NIS), contrôlée par la société russe Gazprom, a annoncé jeudi le président serbe Aleksandar Vucic. NIS (Industrie pétrolière de Serbie) est le seul fournisseur de gaz en Serbie et le propriétaire majoritaire du réseau de gazoducs qui acheminent la gaz aux ménages et à l'industrie dans ce pays des Balkans.

La société s'était retrouvée sur une liste de compagnies frappées par des sanctions américaines de grandes ampleur visant le secteur énergétique russe en janvier, au moment où l'ancien président Joe Biden quittait ses fonctions. "Nous avons obtenu trente jours supplémentaires pour l'Industrie pétrolière de Serbie. C'est une...