Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio (G) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrivent pour donner une conférence de presse conjointe au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 16 février 2025. Photo AFP / EVELYN HOCKSTEIN
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé dimanche d'ouvrir les « portes de l'enfer » dans la bande de Gaza si tous les otages n'étaient pas libérés, soulignant le front commun israélo-américain en reprenant une expression utilisée par le président Donald Trump. « Nous avons une stratégie commune dont nous ne pouvons révéler tous les détails au public, y compris sur la manière dont les portes de l'enfer s'ouvriront, comme cela arrivera sûrement si tous nos otages ne sont pas libérés, sans exception », a déclaré M. Netanyahu lors d'un point de presse à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, à Jérusalem.
« Nous éliminerons la capacité militaire du Hamas et son pouvoir politique à Gaza », où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007, a-t-il ajouté, et « nous ramènerons tous nos otages chez eux et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël ». Lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, 251 personnes ont été enlevées et emmenées dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, 70 d'entre elles y sont toujours retenues en otages, dont au moins 35 mortes, selon l'armée israélienne. Après 15 mois de guerre, une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier. Depuis, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus d'un millier de prisonniers palestiniens relâchés par Israël.
« Soutien sans équivoque »
M. Netanyahu a évoqué un « soutien sans équivoque des Etats-Unis » en ce qui concerne Gaza, expliquant que cela aiderait Israël à « atteindre ses objectifs plus rapidement ». « Le secrétaire Rubio et moi avons discuté de la vision audacieuse du président Trump pour Gaza, pour l'avenir de Gaza, et de la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour faire en sorte que cet avenir devienne réalité », a-t-il conclu. Le président américain, Donald Trump, a proposé la prise de contrôle par les Etats-Unis de la bande de Gaza et le déplacement de ses 2,4 millions d'habitants en Egypte ou en Jordanie, deux pays qui ont rejeté cette option.
M. Rubio a reconnu que les suggestions de M. Trump avaient « peut-être choqué et surpris ». « Le président a également été très audacieux dans sa vision de ce que devrait être l'avenir de Gaza, non pas les mêmes idées usées du passé, mais quelque chose d'audacieux et qui, franchement, a nécessité du courage et de la sagacité (...) ; le même cycle ne peut pas continuer », a-t-il toutefois ajouté. « Le Hamas ne peut pas continuer à être une force militaire ou gouvernementale (...), il doit être éliminé », a conclu le chef de la diplomatie américaine. La proposition de M. Trump sur l'avenir de Gaza a été rejetée par le monde arabe et nombre de dirigeants occidentaux.
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