
Elon Musk, accompagné de son fils X, se tient debout près du président américain Donald Trump dans le bureau ovale, le 11 février 2025 à Washington. Andrew Harnik/Getty Images/AFP
Elon Musk a reconnu en début de semaine que des informations polémiques de la Maison Blanche sur un plan fédéral dans lequel 50 millions de dollars avaient été dépensés en préservatifs pour Gaza n'étaient « peut-être pas » basées sur des faits réels.
L'attachée de presse de la Maison Blanche Karoline Leavitt avait déclaré fin janvier que le président Donald Trump avait empêché le financement de 50 millions de dollars de préservatifs pour Gaza. Une annonce qui avait alors fait la une des journaux du monde entier et que plusieurs organes de presse avaient révélées être incorrectes.
« Certaines des choses que je dis seront incorrectes et devraient être corrigées », a déclaré M. Musk, nommé par Donald Trump à la tête d'une commission à l'efficacité gouvernementale, lorsqu'un journaliste lui a dit que l'affaire des préservatifs pour Gaza était erronée. « Vous savez, nous commettrons des erreurs, mais nous agirons rapidement pour les corriger », a encore dit le milliardaire, qui se trouvait dans le bureau ovale aux côtés du président américain.
Elon Musk a supprimé de la plateforme X tous les efforts de « fact-checking », la vérification des faits qui faisait préalablement l'objet de notices sous les publications erronées ou tendancieuses. Les Républicains estiment notamment que ces pratiques relèvent de la censure.
La Maison Blanche et le Département d'Etat ont ensuite tenté de défendre vigoureusement l'histoire devant des journalistes sceptiques. Les experts de l'aide mondiale ont déclaré, eux, que cette histoire relevait de la fiction, et les chiffres officiels ont montré que l'Agence américaine pour le développement international (USAid) n'avait pas fourni d'aide pour l'achat de préservatifs dans tout le Moyen-Orient de l'année fiscale 2021 à l'année fiscale 2023.
Selon le journaliste qui a interrogé Musk, des vérifications auraient révélé que les préservatifs n'étaient pas destinés au territoire palestinien de Gaza, mais au pays africain du Mozambique, dont une province s'appelle Gaza. Sauf qu'il s'est avéré que les Etats-Unis n'ont jamais dépensé 50 millions de dollars pour des préservatifs destinés à ce pays. Certains utilisateurs des réseaux sociaux pensent que la Maison Blanche a fait cette déclaration sur les préservatifs destinés au territoire palestinien de Gaza après avoir été déroutée par les archives fédérales montrant qu'un projet de santé à Gaza (et dans une autre province du Mozambique) avait bénéficié d'un financement américain de 84 millions de dollars.
« Vous savez, nous commettrons des erreurs, mais nous agirons rapidement pour les corriger ». Alors que des erreurs judiciaires flagrantes peuvent mettre des années avant d’être corrigées et laisser croupir des innocents en prison y compris dans les pays les plus civilisés. L’administration Trump fait en un jour ce que l’administration précédente (n’a pas) fait en 4 ans. Forcément qu’il y aura des erreurs de ce genre. S’il y a mille réussites pour une erreur de ce genre, alors c’est du TRÈS BON TRAVAIL, n’en déplaise aux fact-checkeurs.
08 h 41, le 15 février 2025