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Dernières Infos - Diplomatie

Pas de décision sur l'Ukraine sans Kiev ni les Européens, affirment des ministres de l'UE


Un homme passe près de bâtiments détruits après une attaque au missile à Kiev, le 12 février 2025. Photo AFP/TETIANA DZHAFAROVA

Les chefs des diplomaties espagnole, allemande et française ont tour à tour affirmé mardi à Paris qu'aucune décision sur l'Ukraine ne pouvait se prendre sans Kiev et sans la participation des Européens, au moment où Donald Trump et Vladimir Poutine sont convenus de négociations "immédiates" sur l'Ukraine.

"Il n'y aura aucune paix juste et durable en Ukraine sans la participation des Européens", a déclaré le Français Jean-Noël Barrot, tandis que l'Allemande Annalena Baerbock et l'Espanol José Manuel Albares Bueno assuraient qu'aucune décision sur l'Ukraine ne pouvait être prise "sans l'Ukraine". "Nous parlons d'un pays souverain avec un gouvernement démocratiquement élu. En outre, rien de ce qui touche à la sécurité européenne - et l'agression russe contre l'Ukraine menace directement la sécurité européenne - ne peut être décidé sans l'Europe", a mis au point M. Albares Bueno.

Quelques minutes après lui, Mme Baerbock a répété qu'il ne pouvait y avoir "aucune décision sur l'Ukraine sans l'Ukraine" et insisté sur la nécessité pour l'Europe de "rester unie". Le ministre polonais Radosław Sikorskia a pour sa part insisté sur la nécessité de renforcer le soutien à l'Ukraine et a prôné une "coopération transatlantique étroite".

Les ministres s'exprimaient avant une réunion à Paris sur la défense européenne et sur l'Ukraine réunissant la France, l'Allemagne, la Pologne, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni et l'Ukraine.

Cette réunion intervient dans le contexte de la conversation de plus d'une heure qu'ont eue au téléphone les présidents américain et russe, qui sont convenus, selon la présidence américaine, de lancer des négociations "immédiates" pour mettre fin au conflit en Ukraine.

"Abandonner l'Ukraine, forcer l'Ukraine à la capitulation, ce serait consacrer définitivement la loi du plus fort et adresser une invitation à tous les despotes et tous les tyrans de la planète à envahir leur voisin en toute impunité", a réagi le ministre français Jean-Noël Barrot. Le monde n'est pas "une jungle", a de son côté estimé le chef de la diplomatie espagnole. "Nous avons un ordre mondial fondé sur la charte de l'ONU qui fonctionne depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale au bénéfice de tous", a encore rappelé M. Bueno.

Dans le même temps, à Bruxelles, le ministre américain de Défense, Pete Hegseth, a clairement tracé mercredi les lignes rouges de Donald Trump sur l'Otan et l'Ukraine. Il a jugé "irréaliste" d'envisager un retour de l'Ukraine à ses frontières d'avant 2014, c'est-à-dire comprenant la Crimée. De même, une adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique à l'issue de négociations de paix, n'est "pas réaliste", a-t-il dit.


Les chefs des diplomaties espagnole, allemande et française ont tour à tour affirmé mardi à Paris qu'aucune décision sur l'Ukraine ne pouvait se prendre sans Kiev et sans la participation des Européens, au moment où Donald Trump et Vladimir Poutine sont convenus de négociations "immédiates" sur l'Ukraine.

"Il n'y aura aucune paix juste et...