
Le président américain Donald Trump (à gauche) accueille Marc Fogel, ancien détenu, à la Maison Blanche après sa libération par la Russie, à Washington, DC, le 11 février 2025. Photo : Allison ROBBERT / AFP
L’envoyé spécial des États-Unis pour les affaires relatives aux otages, Adam Boehler, a annoncé mardi sur CNN qu'« un Américain retenu en otage serait libéré demain (mercredi, Ndlr)», sans révéler son identité ni le lieu de sa détention. Interrogé par Kaitlan Collins, journaliste de CNN, lors de l'émission The Source, sur une éventuelle libération depuis la Russie, Adam Boehler a répondu que « ce sera une surprise pour demain ».
Cette annonce intervient dans un contexte où les efforts diplomatiques américains pour sécuriser la libération des otages semblent reprendre avec Moscou.
Dans la soirée de mardi Marc Fogel, un enseignant américain qui était détenu en Russie depuis 2021 et tout juste libéré, a été accueilli aux États-Unis par Donald Trump dans le cadre d’un « échange » négocié par la Maison-Blanche. L'ancien otage qui travaillait comme enseignant dans une école américaine à Moscou, avait été condamné en juin 2022 par un tribunal de Moscou à quatorze ans de prison pour avoir importé du cannabis à usage selon lui médical.
« Promesse faite, promesse tenue », a déclaré la Maison Blanche dans sur le réseau social X en montrant une image de l'ancien prisonnier lors de sa descente d'avion. Revêtu d'un drapeau américain, l'enseignant de 63 ans, visiblement ému, a dit se sentir comme « l'homme le plus chanceux sur terre », en remerciant le président américain et son équipe, depuis la « salle diplomatique » de la Maison Blanche.
Aucun détail n’a été donné sur cet échange, présenté par Donald Trump comme un « geste de bonne volonté » du Kremlin et un signe de progrès vers la fin de la guerre en Ukraine, tout en ajoutant qu’un autre Américain devait être libéré, sans plus de précisions. Plusieurs ressortissants américains restent détenus en Russie, dont Stephen Hubbard et Ksenia Karelina, considérés comme détenus à tort.Il a indiqué que « quelqu'un d'autre sera libéré mercredi », se refusant à en dire davantage et disant d'attendre des annonces dans la journée. Mais, a-t-il ajouté, c'est quelqu'un de « très spécial ».
C'est l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui a ramené avec lui Marc Fogel, a indiqué la Maison Blanche en rendant publique cette mission en Russie, la première connue d'un responsable américain à Moscou depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Une chercheuse israélo-russe détenue par une milice irakienne
Début février, Adam Boehler avait publiquement mis en garde le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani l'exhortant à libérer Elizabeth Tsurkov, une chercheuse israélo-russe de Princeton, Elizabeth Tsurkov, retenue en otage par une milice irakienne. Dans un message partagé sur la plateforme X Adam Boehler avait accusé le Premier ministre irakien de faire de « fausses promesses » à l'administration Biden et averti qu’il était désormais « dans le viseur de Donald Trump ».
« Si elle ne rentre pas chez elle MAINTENANT, le Premier ministre irakien est soit incapable et devrait être RENVOYÉ, soit pire, COMPLICE. Ramenez Elizabeth chez elle maintenant ! », avait-il écrit.
Fin janvier, le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, avait déclaré au journaliste d’Axios Barak Ravid qu’Elizabeth Tsurkov était en vie et que Bagdad travaillait à sa libération.
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