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Bassil dénonce une composition gouvernementale « arbitraire et injuste », le CPL « dans l'opposition »


Bassil dénonce une composition gouvernementale « arbitraire et injuste », le CPL « dans l'opposition »

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, lors d'une conférence de presse. Photo Facebook/CPL

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé mardi que son parti était désormais « dans l'opposition », affirmant que la composition du nouveau gouvernement de Nawaf Salam, dont il a été exclu, est « arbitraire et injuste ». 

« Nous ne pouvions pas accepter l'arbitraire qui s'est produit, que quelqu'un désigne nos représentants, ni la mauvaise représentation chrétienne », a déclaré M. Bassil devant la presse. « Nous nous opposons à cette composition gouvernementale arbitraire et injuste. Que nous ayons été exclus du gouvernement ou que nous nous soyons exclus nous-mêmes, que ce soit parce qu'ils n'ont pas accepté nos conditions ou que nous n'ayons pas accepté leurs conditions arbitraires, le résultat est le même : nous sommes en dehors du gouvernement, et nous, en tant que Courant patriotique libre, formons l'opposition à ce gouvernement », a-t-il poursuivi. 

Le chef du CPL a toutefois assuré que son opposition sera « positive, constructive et ciblée » et qu'il attendra de voir la déclaration ministérielle que la commission ministérielle, formée mardi, doit rédiger. « Nous jugerons lors de la séance de confiance », a-t-il ajouté. 

Choisi en janvier pour former un gouvernement dans le sillage de l'élection de Joseph Aoun à la présidence, Nawaf Salam est parvenu samedi à officialiser la composition de son équipe. Le CPL et le mouvement Marada ont tous deux été exclus du gouvernement, dans une volonté apparente de réduire autant que possible l'influence du Hezbollah au sein de l'Exécutif. Un premier Conseil des ministres du gouvernement de Nawaf Salam s'est tenu mardi à Baabda. Lors de cette réunion, la commission chargée de rédiger la déclaration ministérielle de la nouvelle équipe a été formée et s'est réunie dans l'après-midi. Une deuxième réunion est prévue jeudi.

Revenant sur les discussions avec le Premier ministre Nawaf Salam avant l'annonce de la nouvelle composition gouvernementale, M. Bassil a affirmé que la communication était « amicale et positive ». « Lors des consultations menées par le Premier ministre pour la formation du gouvernement, j'ai eu trois rencontres avec lui que je qualifierais de positives et fructueuses, et nous avons abordé les portefeuilles et les noms, mais cela s'est soudainement arrêté de la part du Premier ministre, onze jours avant la formation du gouvernement », a-t-il indiqué. 

 « Nous avons été confrontés à des circonstances difficiles, et malgré cela, nous avons mis en place beaucoup de plans et exécuté des projets, mais nous avons payé le prix de maintenir l'unité nationale et de ne pas entraîner le pays dans une guerre civile », a estimé M. Bassil. 

M. Bassil a commencé sa prise de parole mardi en félicitant les Libanais et les nouveaux ministres « parmi lesquels il y a bien sûr beaucoup d'amis ». « Avoir un gouvernement complet, malgré toutes nos objections à son sujet, est mieux que d'avoir un gouvernement d'affaires courantes depuis plus de deux ans et demi », a-t-il souligné. « Nous espérons que les circonstances les aideront tant que l'embargo et le blocus sur le Liban seront levés, et que l'aide internationale disponible pourra leur permettre d'accomplir ce qui est nécessaire », a-t-il encore dit. 

L'affaiblissement du Hezbollah, ancien allié du CPL, a permis à l'ancien chef de l'armée Joseph Aoun, considéré comme le candidat préféré de Washington, d'être élu président et la désignation de Nawaf Salam comme Premier ministre. Formé samedi, le gouvernement de Salam sera notamment confronté à la tâche ardue de mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour débloquer des milliards de dollars auprès des donateurs internationaux, de superviser un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et de reconstruire le pays.



Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé mardi que son parti était désormais « dans l'opposition », affirmant que la composition du nouveau gouvernement de Nawaf Salam, dont il a été exclu, est « arbitraire et injuste ». « Nous ne pouvions pas accepter l'arbitraire qui s'est produit, que quelqu'un désigne nos représentants, ni la...